lundi 31 octobre 2016

10 personnages surnaturels qui font frissonner | TOP 10 SPECIAL HALLOWEEN

   Salut toi !

   Aujourd'hui, c'est le jour où les morts sortent de leurs tombes, que les fantômes viennent hanter les vivants, et que les vampires poursuivent les jeunes filles en quête de sang ! Mais c'est surtout le jour où des enfants déguisés en citrouilles viennent toquer à toutes les portes pour "des bonbons ou un sort !". Bref, aujourd'hui, c'est Halloween, et pour l'occasion, je vous ai concocté un article de mon crû sur les personnages de romans qui m'ont fait peur, ou du moins, frissonner. Tu viens ?

Bellatrix Lestrange dans Harry Potter de J.K. Rowling

 


   Personne qui a lu Harry Potter n'a pu passer à côté de Bellatrix Lestrange, car elle ne laisse pas indifférent. Pour ma part, elle me fait peur pour plusieurs raisons : elle est complètement folle, et personnellement c'est quelque chose qui me met très mal à l'aise, car les fous sont des personnes instables et imprévisibles. L'avantage avec Voldemort, c'est qu'il est d'une méchanceté très prévisible, et on le hait plus qu'on a peur de lui. A mon avis en tous cas. Ensuite, elle a fait des actes absolument horribles, comme torturer les Londubat jusqu'à la folie ou tuer son propre cousin, Sirius, ou torturer Hermione aussi, parce qu'elle est née Moldue. Elle aime beaucoup la torture, Bellatrix, et ceux qui aiment la torture me font bien plus peur que ceux qui tuent de sang-froid.
 

Le Chevalier dans La Passe-Miroir de Christelle Dabos

 


Le Chevalier est un personnage assez particulier. C'est un enfant déjà, ce qui est très singulier, et le pire, c'est qu'il a l'air d'un ange. Au premier abord, on aurait donc plus envie de le prendre sur ses genoux et de jouer avec ses boucles de bambin, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Mais tout le monde le craint dans cette saga. Parce que celui-ci a le pouvoir de créer des illusions extrêmement puissantes qui peuvent faire beaucoup de dégâts. En plus, comme c'est un enfant, il ne contrôle pas encore ses émotions, et comme il est très colérique et sujet à la jalousie, ceci combiné à ses pouvoirs surpuissants, il fait vraiment peur ce garçon.

Ramsay Bolton dans A Song of Ice and Fire de George R.R. Martin

 


    J'ai un peu triché ici, parce que Ramsay n'est pas un personnage surnaturel, mais le monde dans lequel il évolue est fantastique et il y a des choses surnaturelles qui s'y passent, ça marche non ? Ça marche. Ramsay Bolton est le fils bâtard de Roose Bolton, la famille à la bannière de l’Écorché, et on peut dire que les armoiries de sa maison sont à l'image du bonhomme. Ce qui me fait peur avec Ramsay, c'est justement qu'il soit monstrueusement humain, sans pouvoir magiques ni rien du tout. Il fait juste des choses atroces avec ses pouvoirs d'homme, avec ce qu'il y a de pire chez l'humain. En plus il est d'un sadisme rare, et s'il y a bien une catégorie de "méchants" qui me fait autant peur que les fous, ce sont les sadiques. Je préfère même pas vous donner d'exemples de ses horreurs, tellement ce personnage est un monstre à sa manière.
 

Mère Malkin dans L'Epouvanteur de Joseph Delaney

 


   Mère Malkin est une sorcière tout ce qu'il y a de plus normale. Elle est vieille, hideuse, méchante, a tel point que L'Epouvanteur a dû l'enfermer précautionneusement à l'écart de tous pour ne pas qu'elle sorte ni qu'elle blesse quelqu'un. Mais évidemment, Tom Ward qui est un garçon un peu naïf, va aider la famille de Malkin à ses dépends à sortir de sa prison. Et même à 20 ans, alors que L'Epouvanteur est un livre jeunesse, je peux vous dire que quand j'ai lu le premier tome la première fois cette année, j'ai eu très peur à cause de Malkin à plusieurs passages du roman.

Dorian dans Le Portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde

 


   Dorian est un jeune homme qui ne veut pas vieillir, et va réussir à trouver une combine pour que ce soit son portrait qui vieillisse alors que lui même garderait sa beauté et son allure d'adolescent. Mais Dorian va s'enfoncer dans le péché, et alors que lui même ne change pas d'apparence, son portrait s'enlaidit au fur et à mesure que Dorian sombre dans le vice et vieillit. Ce n'est cependant pas le Portrait qui me fait le plus peur dans ce roman, qui est un personnage à part entière, mais bien Dorian, qui garde l'apparence du Dorian qu'il était avant d'arrêter de vieillir, mais dès lors que c'est le tableau qui vieillit, j'ai l'impression que Dorian a enfermé son âme dans le tableau, et il se retrouve dépourvu d'émotions et de sentiments humains, jusqu'à devenir un monstre, lui, et non le portrait laid qui continue de vieillir.

Dracula dans Dracula de Bram Stoker

 


   Dracula est un vampire, mais certainement pas un du genre de la famille Cullen dans Twilight. Non, le comte Dracula, lui, est plus insidieux. Il est rusé, et il cache sa véritable nature aux yeux des autres. Le pire avec ce personnage, et ce qui relance le mythe du vampire à l'époque où le roman paraît, c'est que le vampire est un personnage à craindre, mais également à plaindre. Dans les grandes lignes, il fait du mal autour de lui, mais ce n'est pas de sa faute, il n'a pas le choix, c'est dans sa nature. Il n'a pas choisi d'être un vampire, de devenir un non-mort et un réprouvé de Dieu. D'ailleurs, Mina Harker, la femme de Jonathan avec qui Dracula fait affaires, exhorte les autres à éprouver de la pitié pour le personnage, et non de la haine, ce qui n'empêche pas qu'il faut s'en méfier et le craindre, et s'en débarrasser.

Les sorcières dans Sacrées sorcières ! de Roald Dahl

 


   Ce livre, j'ai été le rechercher loin, très loin dans mes souvenirs. C'est un roman de jeunesse que j'ai lu à l'école primaire, comme beaucoup d'enfants avec les livres de Roald Dahl. J'ai l'impression d'ailleurs qu'on lit plus souvent Matilda, James et la Grosse Pêche, Charlie et la Chocolaterie, ou encore Le Bon Gros Géant, des livres que j'ai découvert toute seule par après, plutôt que Sacrées sorcières !. Je me souviens que j'avais adoré ce livre, mais que les sorcières m'avaient fait vraiment peur. Attendez, elles mangent les enfants et n'ont pas d'orteils ! J'avais peur qu'elles sentent mon odeur et viennent me chercher pour me faire rôtir et me manger. Mais bon, j'avais 8 ans aussi.

La chose dans Ça de Stephen King

 


   Je crois que c'est à cause de cette Chose, dans Ça de Stephen King, que j'ai développé une forme de coulrophobie (c'est la phobie des clowns). Ils me faisaient rire quand j'étais petite, ils me font hurler de terreur quand ils me proposent un ballon à présent. Je vois le mal dans leurs yeux insidieux sur les affiches qui poussent comme des champignons dans ma ville quand le cirque passe par là, leur sourire sournois glaçant mon sang. Bon, d'accord, j'exagère un peu, mais avouez, vous qui avez lu le livre ou vu le film, que ce clown, capable de se transformer en araignée géante qui ferait pâlir Aragog à ses heures perdues, est absolument terrifiant. Et pour les autres, je vous offre ce gif de la Chose dans le film, qui met incroyablement mal à l'aise pour que vous situiez un peu le personnage.

Gollum dans Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien

 


   Je dois bien avouer que Gollum me fait bien plus peur dans les films du Seigneur des Anneaux que dans les livres. Sans doute parce que dans le film on a vraiment la vision du personnage hideux et sournois qu'il est, près à tout pour récupérer l'Anneau Unique. Il me fait complètement flipper, et je suis sur le qui-vive à chaque fois qu'il apparaît à l'écran. Non ce n'est pas Sauron, ce ne sont pas les Nasgûls qui me font le plus peur dans cette saga, mais cette misérable créature qu'est Gollum. Je ne me l'explique pas vraiment.

Les Ts'liches dans La Quête d'Ewilan de Pierre Bottero 

 

    
   Gyyyyaaaahhhhh, laissez-moi réprimer un frisson de dégoût à l'évocation de ces bestioles. Voilà. C'est fait, je peux continuer. Comme j'ai eu peur pour Camille et Salim dans leur voyage en Gwendalavir à chaque fois qu'ils devaient affronter ces monstres ! Je ne saurai vraiment vous les décrire en fait, j'ai renié le fait qu'ils aient une forme quelconque pour éviter un malheur, du genre qu'ils puissent sortir du livre un jour particulier comme Halloween (oui, je suis folle, je l'avoue !). Mais ce sont des traqueurs redoutables, et il est très difficile de les combattre et de s'en défaire. De vraies petites saletés, en quelques sortes.  

   Et voilà ! C'est tout pour ce Top 10 spécial Halloween ! J'espère qu'il vous aura plu, que je vous aurais fait découvrir des livres (j'en doute, j'ai cité beaucoup de romans connus, mais bon) ou en tous cas, que je vous aurais donné envie de les lire, pourquoi pas pour le prochain Halloween histoire de frissonner encore plus !
   Je vous retrouve bientôt pour une chronique sur un livre que j'apprécie beaucoup, d'un auteur que vous avez déjà vu sur le blog ! Je n'en dis pas plus, je vous laisse voguer vers des lectures délicieuses, et à bientôt !

mercredi 26 octobre 2016

Le Chat Philosophe

Auteur : Kwong Kuen Shan
Edition : Pocket 
Parution originale : 2012

Genre : Poésie, œuvre illutrée

   Résumé : C'est en observant ses chats s'étirer, ronronner, sauter, marcher, dormir, bondir, manger, que Kwong Kuen Shan réalise ses aquarelles qu'elle associe à des proverbes, citations, poèmes asiatiques.

   Je me promenais à Mollat l'autre jour, quand je suis tombée sur l'étal des livres et romans asiatiques. Et je ne sais pas exactement pourquoi, mais les asiatiques aiment ENORMEMENT écrire à propos des chats d'après l'échantillon que j'ai pu voir sur cet étalage. Vous me connaissez depuis le temps j'imagine, je ne sais pas résister à une jolie couverture, surtout s'il y a un chat dessus, et j'ai donc pris Le Chat philosophe avec moi sans avoir AUCUNE IDÉE du contenu de ce livre. Et ce que j'ai découvert chez moi m'a enchantée.
   Si vous suivez mes Insta Stories, vous avez sans doute vu que j'y parlais de ce livre un peu plus tôt dans la semaine, et vous avez sans doute vu peu le contenu de ce livre particulier. Celui-ci se présente ainsi :
   - Sur la page de droite, il y a une illustration de l'aquarelle qu'à réalisée l'auteure (oui parce qu'en plus d'être une auteure, c'est une peintre de talent) qui représente toujours un chat plongé dans une action ou une observation, dans son environnement.
   - Sur la page de gauche, l'auteure a sélectionné des citations de livres, des proverbes, des poèmes, tous d'autres auteurs asiatiques. Ceux-ci ne sont pas choisis au hasard, ils ont tous un lien, plus ou moins subtil, avec l'aquarelle qu'ils accompagnent.

   J'ai été enchantée par ma lecture de l’œuvre. Cela me rappelle une œuvre que j'ai étudiée pour le bac en Terminale que j'avais absolument détestée : Les Mains Libres, de Paul Eluard et Man Ray. Sauf que pour le coup, Le Chat Philosophe est l’œuvre d'une seule personne, qui à mon avis, a beaucoup plus de talent dans ses domaines que les deux artistes susmentionnés (Et tac ! C'était ma petite vengeance personnelle pour l'enfer et l'ennui que vous m'avez fait subir au lycée les gars) (Ceci n'était pas un avis objectif. Est-ce que je le regrette ? Non. Est-ce que je le referais ? Oui.).
   Kwong Kuen Shan a un coup de pinceau extraordinaire, toutes ses aquarelles sont d'une finesse et d'une beauté très asiatiques, forcément, et la sélection de tous les proverbes et poèmes prouvent une grande culture littéraire de la part de l'auteure-peintre. Au moment où j'écris ces lignes, j'ai envie de rouvrir le lire pour parcourir de nouveau toutes ces images, pour les redécouvrir, car j'ai eu l'impression de ne pas avoir assez observé chaque dessin.
   Je vous recommande évidemment ce petit livre, qui se lit en une soirée tranquillement, et de vous émerveiller devant la beauté de ces dessins.

https://buffyslibrary.blogspot.fr/search/label/Coup%20de%20c%C5%93ur

samedi 22 octobre 2016

Charley Davidson, tome 4 : Quatrième tombe au fond

Auteur : Darynda Jones
Edition : Milady
Parution originale : 2012
Genre : Bit-lit

   Résumé : Être Faucheuse, c’est glauque. Et détective privée, dangereux. On peut dire que je cumule. C’est pour ça que j’ai décidé de prendre un peu de temps pour moi. Rien de tel que passer quelques commandes au télé-achat pour reprendre du poil de la bête.
Je ne comprends pas pourquoi Cookie en fait tout un plat ! Ce n’est pas comme si on manquait d’argent : Reyes Farrow, le très chaud fils de Satan, m’en doit plein. Cela dit, pour lui demander de régler sa dette, il faudrait que je sorte de chez moi… Mais avec un pyromane qui met le feu, littéralement, à Albuquerque, et cette femme qui a besoin de mes services parce qu’on cherche à l’assassiner, je préférerais rester en pyjama.
    J'avais bien aimé le tome précédent, mais c'est vrai que je trouvais que l'on avançait très peu dans l'intrigue principale, alors que j'aurais aimé en savoir davantage sur Charley au stade où j'en suis. J'avais l'impression que l'intrigue s'essoufflait, et pourtant, Darynda Jones a réussi à relancer sa saga avec ce tome 4 avec brio. Je ne me suis jamais ennuyée à la lecture de ce tome, l'intrigue est dense, il y a de l'action à chaque page, de l'humour qui marche tout aussi bien, c'est le combo parfait !
   J'avais peur de ne pas arriver à suivre au début, sachant que j'avais laissé cette saga en suspens un bon moment et que j'ai eu beaucoup de lectures entre temps, mais l'auteur nous remet dans le bain très vite en nous rappelant les faits de la fin du tome précédent dès le début.

   On pouvait s'y attendre, Charley se remet mal des évènements de la fin du tome 3. Elle a été torturée et pratiquement mise à mort par l'homme qui à fait vivre l'enfer à Reyes et sa sœur durant toute leur vie. Alors pour compenser, elle passe ses journées devant le télé-achat à défoncer ses cartes de crédit en achetant tout et n'importe quoi. Pour ma part, le télé-achat c'est le truc que je fuis à tout prix quand je me lève tôt le matin et que j'allume la télé. On le trouve sur presque toutes les chaînes, et c'est kitsch à souhait avec les mauvais doublages, les gens qui présentent les ustensiles qui surjouent de manière grotesque et les musiques dignes d'un téléfilm de l'après-midi sur M6. Je comprends très bien alors à quel point Charley était au plus mal si elle préfère rester scotchée en pyjama devant le télé-achat sans jamais sortir, alors qu'elle est tout le temps à vadrouiller partout dans Albuquerque d'habitude.
   Sauf que Charley va devoir se remettre au travail, parce que l'argent ça tombe pas tout cru dans la bouche rien qu'en claquant des doigts, elle accepte donc de prendre l'affaire de Harper, qui aimerait bien savoir qui lui envoie des menaces de mort depuis qu'elle est toute petite. Il faut aussi qu'elle remette la main sur le très chaud Reyes, parce qu'elle a deux mots à lui dire et qu'il lui doit un peu d'argent pour avoir "retrouvé" Earl, l'homme pour lequel il est allé en prison.
   J'ai beaucoup aimé ce tome parce qu'on en sait enfin un peu plus sur le rôle de Faucheuse de Charley. On apprend un peu d'où elle vient, qu'est-ce qu'elle fait sur Terre, quel est réellement son lien avec Reyes. D'ailleurs, on voit beaucoup plus Reyes dans ce tome, pour mon plus grand bonheur. En effet, je trouve que ce personnage, bien qu'il ait un charisme fou, est très effacé dans les autres tomes, et ici il est bien plus présent. L'affaire que prend Charley n'est pas au centre de l'intrigue, Charley met beaucoup de temps à la résoudre mais elle ne prenait pas toute la place. Par ailleurs, il y a plus d'intrigues que d'habitude, qui se croisent et se mêlent, et j'ai beaucoup aimé ça car j'avais l'impression qu'il n'y avait aucun répit, et j'adore ce genre de romans où il y a de l'action à chaque page. Tout est bien dosé dans ce tome, et équilibré.

   Je reproche quand même à ce tome de laisser peu de place aux personnages secondaires, on se concentre vraiment sur Charley et Reyes. Alors certes, il y en a quelques uns que ça m'arrange de voir moins, comme les collègues de Charley, mais j'aime vraiment Cookie, l'oncle Bob, et Rocket, et je suis un peu déçue de les avoir vus si peu dans ce volume. J'ai en revanche été surprise par le personnage d'Amber qui commence à prendre du relief et dont j'apprécie beaucoup la personnalité espiègle.

   J'attends de lire le tome 5 avec impatience, surtout avec le twist de fin (que j'ai certes vu venir depuis le début) qui risque de rajouter un peu de piment dans la vie de Charley !

"Les classiques, c'est ennuyeux" vraiment ?

   Salut toi !
    Je reviens avec un article de type discussion/conseils sur les livres, comme j'aime en faire de temps en temps, par exemple par ici, où je parle de la difficulté de lire des livres imposés, ou encore , où je donne mes astuces pour lire moins cher, et partout.
   Aujourd'hui j'ai envie de faire le point sur les classiques. En France, nous vivons dans un élitisme assez pénible de la littérature, qui serait selon certains divisée en genres et sous-genres, tous plus ou moins dignes d'intérêt. Vous avez déjà connu ce regard méprisant ou moqueur de la personne qui te voit lire Lévy dans le tram ? Ou ce prof qui va comparer un auteur de classique lambda avec un auteur de ce qu'ils appellent la "littérature de plage" pour encenser l'un en rabaissant l'autre, ainsi que ses lecteurs ? Je ne pense pas que ce soit un rapport sain avec la littérature que de mépriser des lecteurs simplement parce qu'ils lisent un genre de livres qu'on n'aime pas. 
   Notre pays est donc élitiste avec la littérature, plus que n'importe quel autre pays. Là où dans d'autres pays on va ouvrir le champ de lecture des étudiants en proposant divers horizons et divers genres, en France, nous nous cantonnons aux "vieux classiques poussiéreux", que l'on nous présente rarement sous un jour attrayant. A un point que les classiques (et la lecture en général) demeurent une mauvaise expérience pour beaucoup de monde encore. 
   Pour ma part, je suis pour déconstruire tout cela, et pour ça, je vais te présenter dix classiques que j'ai adoré, et j'espère que je te donnerai envie de les lire à ton tour ! Tu viens ?

L'Etranger, Albert Camus


   L'Etranger, c'est le premier, et le seul pour l'instant, roman d'Albert Camus que j'ai lu. Alors oui, j'ai pas fait dans l'originalité ce coup-ci. La seule façon d'être moins originale aurait été de commencer avec La Peste, mais bon. 
   On va retrouver le personnage de Meursault, qui est notre personnage principal, à Alger, quand l'Algérie était encore française (la plupart, voire la totalité des romans de Camus ont une histoire qui se déroule en Algérie, lui-même étant né là-bas, et mort avant la décolonisation et la fin de la guerre d'Algérie). Il est notre narrateur, et le roman va employer son point de vue, interne. L'Etranger est divisé en deux parties : on découvre la personnalité de Meursault, sa naïveté, son manque d'épanchement en sentiments et en émotions, ainsi que sa vie dans la première partie, ses amours, amitiés, activités, jusqu'au drame qui est au centre de l'intrigue. Dans la deuxième partie, Meursault est arrêté, questionné, et mis en procès pour le crime qu'il a commis.  
   Je conseille ce roman aux lecteurs de classiques peu aguerris car c'est un auteur du XXè siècle, et qui a une écriture simple, voire simpliste dans ce roman, mais d'une puissance folle. Vous voulez une preuve ? La première phrase du roman : "Aujourd'hui, maman est morte.". Simple, rapide, mais qui emporte le lecteur dès les premiers mots. C'est parfait quand on n'est pas habitué à lire ce genre de roman.

Le Chat Murr, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

 
   Là aussi, c'est un premier roman lu de l'auteur que je vous présente. C'est aussi un des rares romans allemands que j'ai lu, et j'ai adoré l'originalité de celui-ci. J'ai eu la chance de le découvrir pendant ma première année de fac, il faisait partie du programme d'un de mes cours.
   Le Chat Murr se présente comme l'autobiographie d'un chat poète qui a appris à écrire. Vous l'aurez compris, ce roman présente une bonne dose d'humour, ce qui est très original dans un classique à mon avis, et déconstruit l'image du classique ennuyeux que l'on peut avoir. 
   Rien que l'avant propos de l'éditeur annonce la couleur : il explique ainsi que le livre a été édité tel que l'auteur, le chat Murr, le lui a apporté, avec des pages de l'autobiographie de Johannes Kreisler coincées entre ses pages à lui, et que c'est pour ça que l'on retrouve des fragments lacunaires du livre de Kreisler dans celui de Murr. 
   Le livre est une parodie de ce genre littéraire qu'est le Bildungsroman, le roman d'apprentissage, un genre lancé par Goethe. Il est composé de deux parties : les chapitres de Murr, dans lesquels ce chat vaniteux va faire l'éloge de tous ses talents inexistants, et des passages de quelques pages de temps en temps qui racontent l'histoire de l'ami du maître de Murr, Kreisler, qui pour le coup est bourré de talent en musique et vit une histoire d'amour avec Julia. La lecture de ces passages est un peu difficile car c'est décousu, mais très sympa quand même. Ce livre est parfait si vous voulez vous pencher sur la littérature allemande.

Journal, Anne Frank


   Je ne peux pas vous parler de classiques sans vous parler d'un livre qui m'a complètement bouleversée. Pas forcément à cause de son histoire, mais à cause de son Histoire. Bien sûr, on ne peut pas rester indifférent face à un tel livre quand on connaît le contexte dans lequel il a été écrit, et de vivre chaque journée de Anne, jeune fille de 14 ans comme les autres, si ce n'est qu'elle a eu la malchance de naître dans une famille juive à une des pires époques pour ce peuple. Cachée pendant des mois dans cette annexe, elle va raconter ses journées, ses pensées, ses réflexions, elle va confier ses amours, ses colères, ses déceptions, ses peurs, dans les pages de son journal. J'ai une seule envie, un seul désir, à la lecture de ce livre, aller à Amsterdam découvrir la maison d'Anne Frank pour découvrir le lieu dans lequel elle a dû se cacher pour le simple fait de porter une étoile jaune.  C'est à mon avis, un livre que tout le monde, absolument TOUS, devrait lire, car nous avons un devoir de mémoire à faire, et qu'il est plus facile de mesurer l'horreur du passé quand on entend la voix des principaux concernés. 

Poésies, Arthur Rimbaud 


   Je ne suis pas une fan de poésie. Jamais. Je n'y suis pas sensible, je ne comprends pas, et pire encore, ça ne m'intéresse pas. Mais la première fois que j'ai lu un poème de Rimbaud, j'ai été subjuguée. D'habitude, j'ai toujours l'impression que la poésie ne parle que des jolies choses, des choses gaies : l'amour, la nature, la vie, avec de jolis mots qui vont bien ensemble. Mais Rimbaud, lui, il arrive avec son papier et son crayon, et va écrire de la poésie triste, laide et belle à la fois, avec des mots parfois beaux, parfois laids, qui à première vue ne vont pas ensemble mais, assemblés par Rimbaud, rendent beaux sur le papier. Je n'aime pas la poésie, mais je suis amoureuse de celle de Rimbaud. 

Histoires extraordinaires, Edgar Allan Poe

   J'ai décidé de vous présenter un recueil de nouvelles également, car quand on pense "classique", on voit déjà les pavés de 1000 pages de Victor Hugo et les grandes fresques littéraires de Zola et Balzac, mais il y a des classiques bien plus petits, et les nouvelles font parties des plus fins classiques. Je vous présente mon auteur de nouvelles préféré : Monsieur Edgar Allan Poe. Ce sont les premiers écrits policiers que j'ai lu, j'ai eu peur, je me suis posée des questions, et j'ai adoré.

Huis-clos, Jean-Paul Sartre


   Nouveau genre littéraire ici, la pièce de théâtre. Ouaip, j'aime faire dans la diversité. Huis-clos est une pièce de théâtre qui, comme son nom l'indique, se passe en huis-clos (bravo Gaëlle, t'es la reine des réflexions pertinentes). Cela veut dire que toute l'intrigue se passe dans une unique pièce, de laquelle aucun des personnages ne sort dès lors qu'il est entré, jusqu'à la fin de l’œuvre. On va suivre Inès, Estelle et Garcin, deux femmes et un homme, qui se retrouvent, pour d'obscures raisons, emmenés dans une même pièce. Là, ils vont apprendre à se connaître, se disputer, réfléchir, se haïr les uns les autres, et enfin angoisser à l'idée de rester coincés pour toujours les uns avec les autres dans cette unique pièce. Car comme le dit si bien Sartre, "l'Enfer, c'est les autres", et être condamné à ne plus jamais avoir d'espace personnel et seul avec soi-même, c'est la pire chose qui soit. 

Walden, ou la vie dans les bois, Henry David Thoreau


   Vous en avez encore très peu, voire pas du tout vu sur mon blog, mais j'aime énormément le nature writing, ou la littérature de voyage. Mon maître, en matière d'introduction à cette littérature, c'est Henry David Thoreau avec son fameux Walden. Thoreau a un gros ras-le-bol de la révolution industrielle et de la société de consommation en devenir, au XIXè siècle, qui ne lui plaît pas, et va décider de tourner le dos à la civilisation pour revenir à un mode de vie plus simple, dans une petite cahute dans les bois qu'il a construite de ses propres mains, au bord de l'étang Walden dans le Massachussetts. 
Walden est un hymne épicurien, c'est-à-dire des plaisirs simples de la vie, la nature, les animaux, les plantes, et qui m'a donné moi aussi envie de "vivre sans hâte, vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie !" 

Mrs Dalloway, Virginia Woolf

  

   Comment parler de classiques sans mentionner la sublime et talentueuse Virginia Woolf ? J'ai lu beaucoup de ses romans déjà, mais mon préféré reste son Mrs Dalloway qui m'a subjuguée. Il s'agit du récit d'une journée dans la vie de Clarissa Dalloway, une Anglaise dans l'Angleterre d'après la Grande Guerre. En parallèle de l'histoire de Clarissa, on s'attarde sur Septimus Warren Smith, un ex-militaire souffrant d'hallucinations qui se défenestre et dont le médecin est invité à la réception que donne Mrs Dalloway ce soir-là. Ce personnage va influer sur les réflexions et les pensées de Clarissa ce soir-là quand elle apprend son sort funeste. 

La Belle et la Bête, Madame de Villeneuve


Je pourrais vous parler de la première version, celle de Madame Leprince de Beaumont, que j'ai étudié à la fac, mais je suis nostalgique de celle de Madame de Villeneuve que j'ai découvert quand j'étais encore enfant. C'est une très belle histoire avec une belle morale sur l'importance de ne pas se fier aux apparences et d'être tolérant face à une personne différente de nous. Je pense que La Belle et la Bête est un très joli classique très facile à aborder, que vous devriez adorer si vous avez vu l'adaptation qu'en a fait Disney.

Les Hauts de Hurlevent, Emily Brontë


    Et oui, plot twist : je ne vous ai pas présenté Orgueil et Préjugés. Le romantisme anglais est un de mes mouvements littéraires préférés, et Orgueil et Préjugés est mon préféré de cette période, mais vu que c'est le préféré de beaucoup de monde, j'ai décidé d'être originale pour une fois et d'en présenter un autre. Les Hauts de Hurlevent est le seul roman de Emily Brontë, sœur de Charlotte Brontë qui signe Jane Eyre. C'est un roman d'amour très dur, où deux des protagonistes, Catherine et Heathcliff, entretiennent une relation très compliquée. C'est à la lecture de ce roman que j'ai compris l'expression "Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas" car ces deux là s'aiment jusqu'à se haïr. C'est l'amour malsain, qui pousse l'un à faire du mal à l'autre et inversement. 
   C'est un roman dont l'intrigue s'étend sur plusieurs décennies, avec des histoires d'héritage, de mariage, d'amour, avec de nombreux personnages et surtout, il faut s'accrocher avec toutes les Catherine dans cette histoire, mais c'est un roman magnifique.

   Et voilà ! J'espère que ces suggestions de classiques vous inspireront ! J'ai essayé de m'éloigner le plus possible des classiques dont on nous rebat les oreilles depuis qu'on est tous petits à l'école, pour vous permettre d'aller vers d'autres classiques, vers d'autres horizons littéraires. Vous pourriez avoir envie de découvrir le reste des romans des auteurs que je vous ai cités, et j'en serais ravie si c'est le cas ! 
   En attendant, je vous souhaite de merveilleuses lectures, et à bientôt pour de nouveaux articles de discussion.

lundi 17 octobre 2016

L'appel de la forêt

Auteur : Jack London
Edition : Le Livre de Poche
Collection : Les Classiques de Poche
Parution originale : 1903
Genre : Classique

   Résumé : Comment Buck, chien-loup domestique vivant dans une maison spacieuse en Californie, vendu à la suite d'un concours de circonstances comme chien de traîneau dans le Yukon à l'époque de la ruée vers l'or, revient à ses instincts naturels une fois confronté aux pièges et à la rudesse du Grand Nord, ainsi qu'à la forêt sauvage et glacée du Canada.

   J'ai récemment relu ce petit roman qui m'avait charmée à l'âge de 8 ans, dans le cadre d'un de mes cours d'écriture à la fac, et j'ai tout autant adoré ma relecture 12 ans plus tard. Ce roman délicieux est un trésor d'écriture et d'imagination qui nous entraîne à travers les différentes étapes du voyage de Buck, chien-loup domestique transformé en chien de traîneau, pour finir loup sauvage, depuis les chauds paysages californiens aux contrées les plus glacées du nord du Canada.
   La particularité de ce roman est que le personnage principal n'est pas humain. En effet, l'histoire va être racontée à travers les yeux de Buck, et non seulement à travers ses yeux, donc son regard, mais également son ouïe, son odorat, son goût et son toucher. Nous savons que les animaux ont des sens plus affûtés que les être humains, et comme ils n'ont pas le langage qui est une faculté propre à l'Homme, ceux-ci découvrent le monde avec leurs sens plus qu'un être humain ne le ferait. Cela va donc affecter le style d'écriture de l'auteur qui va devoir se mettre à la place de l'animal, laisser sa part primitive prendre le dessus sur son humanité pour être le plus fidèle possible à la vision du monde que peut avoir un chien, et donne une impression très sensorielle qui suinte de chaque mot de ce roman, on découvre le monde tel que les animaux le voient, de la manière la plus naturelle possible, c'est presque un retour aux origines de la vie.
   Il y a une véritable évolution chez Buck tout au long du roman. Il est comme un enfant qui découvre la vie au fur et à mesure qu'il grandit : il a confiance en l'être humain parce qu'il ne connaît que son maître et la famille de son maître, qui sont bons avec lui, et il mène une belle vie dans leur belle maison. Jusqu'à ce que son maître le "trahisse" pour une poignée de billets verts qui vont l'envoyer dans le grand Nord. C'est la première désillusion de Buck, comme un enfant qui en grandissant va découvrir que ses parents ne sont pas des héros et que tous les adultes n'ont pas raison ni ne sont bons. Il va se forger un caractère à cause des rudesses de la vie qu'il va mener, comme une personne lambda va se faire sa propre expérience au contact de la vie, pour finir par laisser sa nature sauvage reprendre le dessus et répondre à des besoins primitifs : chasser, manger, survivre. L'Appel de la forêt serait donc le voyage initiatique de l'animal qui se libère, qui redevient libre en s'affranchissant de l'Homme et répond à ses propres besoins, et non à ceux d'un maître humain.
   L'Appel de la forêt est finalement l'histoire de la nature qui reprend ses droits sur la société de l'Homme, lui qui pense pouvoir tout contrôler, et même quelque chose de plus ancien que lui, qu'il ne peut comprendre totalement. Il pense pouvoir faire d'un chien-loup un animal bien obéissant qui peut le servir ? Il pense que la nature va le laisser extraire ce tas d'or de ses entrailles ? Mais c'est la nature elle-même qui réduit à néant tous les efforts de l'Homme de la contrôler et de faire d'elle ce qu'il veut à la toute fin. Finalement, c'est la nature qui gagne. Finalement, l'Homme ne peut la contrôler. Finalement, la nature est libre, et l'homme dépend d'elle autant qu'il a besoin d'elle. C'est l'histoire de l'Homme qui a besoin de la nature, et de la nature qui n'a pas besoin de l'Homme. 
   Jack London est un de mes auteurs favoris, notamment parce que les héros de ses romans sont des animaux qui font partie de mes favoris : les loups (L'Appel de la forêt, Croc Blanc). Ses romans ont également pour cadre un pays que j'affectionne particulièrement, et une région que je n'ai pas encore découvert de ce pays : le Canada, et plus particulièrement, le Yukon. Un jour, je retournerai là-bas, mais pas au Québec, pas en Ontario (enfin, si, j'ai envie d'y retourner, mais pas de suite) : j'y retournerai pour voir ce que je n'ai pas vu de cet immense pays, et marcher sur les terres qui ont accueilli ces loups fictifs.

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jeudi 13 octobre 2016

Galavant | Chronique Séries

Titre original : Galavant
Créée par : Dan Fogelman
Origine : Etats-Unis
Première diffusion : 4 janvier 2015
Sur : ABC (USA)
Vue en : VOSTFR
S'étend sur : 2 saisons, 18 épisodes
Statut : Terminée depuis le 31 janvier 2016

Avec : Joshua Sasse, Timothy Odmundson, Vinnie Jones, Mallory Jansen, Karen David, Luke Youngblood

   Pitch : Les aventures du chevalier Galavant, déterminé à récupérer son happy ending après que le méchant roi Richard ai kidnappé sa douce Madalena. Ses aventures, et les revers qui vont avec, sont ponctuées de numéros musicaux.
Attention : Cette chronique porte sur une série entière. Mon but est de faire découvrir cette série à ceux qui ne la connaîtraient pas, mais je ne peux pas promettre qu'il n'y aura aucun spoilers.

    Way back in days of old, there was a legend told... à propos d'un héros et de ses compagnons de voyage ma foi fort bien étranges.
   La série fait le récit des aventures d'un chevalier qui s'appelle Galavant, un nom cliché de chevalier beau, fort, valeureux et plein d'abnégation comme on en trouve dans les romans courtois du Moyen Âge (croyez-moi, je sais ce que je dis, j'en ai mangé l'année dernière du roman médiéval à la fac). Celui-ci, dans les trente premières secondes du pilot, va perdre sa bien-aimée Madalena, kidnappée par le vil roi Richard, partir à sa rescousse les cheveux au vent, galopant sur son fidèle destrier pour la récupérer, arriver en plein milieu du mariage juste avant l'échange des vœux, pour finalement... complètement échouer, parce que Madalena est une femme vénale qui préfère rester avec le roi parce qu'il est riche et qu'il peut lui acheter plein de trucs et que c'est mieux qu'une vie d'amour dans une cahute en forêt pour finir par attraper la syphilis, m'voyez.


     Et tout ceci se passe dans les trente premières secondes, pourquoi ? Tout simplement parce que la série est une bonne petite comédie musicale, avec une grande dose d'humour, et que tout le début du pilot jusqu'au générique et l'affichage du titre, se déroule dans une chanson, commençant par les deux répliques en anglais que je vous ai mis au début de la chronique. Chaque épisode d'ailleurs va commencer avec une chanson, soit qui rappelle les évènements passés dans l'épisode précédent, où qui raconte ce que font les personnages en début d'épisode, où encore qui annonce en quelque sorte le programme de l'épisode en cours. Les chansons que l'on trouve dans le reste des épisodes agissent comme des chansons d'un film d'animation Disney, et la comparaison n'est pas fortuite, car Glenn Slater et Alan Menken, les compositeurs des musiques de Galavant, ont également composé des musiques pour Disney, notamment La Belle et la Bête, Aladdin, La Petite Sirène et Raiponce, et Glenn Slater est également compositeur de musiques pour des comédies musicales, ce qui explique assez bien le côté Broadway de certaines pièces musicales de Galavant. Ces chansons servent donc souvent à évoquer un long passage de temps, un état d'esprit d'un personnage, une action en cours ou à suivre, en clair, chaque chanson a une fonction dans la série et n'est pas gratuite.


      Galavant est aussi une série dans laquelle on trouve beaucoup d'humour. D'abord, les personnages ont tous un côté cliché de ce qui fait le stéréotype de leur perso (le Chevalier, l'Ecuyer, le Roi, la Princesse, etc) qui sera très exacerbé de façon à faire rire le spectateur, même si pour ma part les clichés sont une facilité scénaristique qui me fait lever les yeux au ciel, mais ils sont sauvés parce que relevés par une caractéristique inattendue qui va aussi le surprendre agréablement : le roi a un physique très viril et il aime conquérir, mais a également un côté fleur bleue qui nous fait nous attendrir sur son personnage, qui n'est pas un mauvais bougre finalement ; Madalena semble douce et fragile au début mais se révèle être vicieuse, mais en même temps on se prend d'affection pour son personnage de femme forte et indépendante, etc.


    De plus, cette série fait un truc que j'aime beaucoup : elle brise le Quatrième Mur. Le Quatrième Mur, dans toute production artistique ou culturelle, c'est cette sorte de ligne invisible qui sépare le spectateur de l’œuvre. Quand l’œuvre brise le Quatrième Mur, celle-ci reconnaît qu'elle est une œuvre (littéraire, cinématographique, télévisuelle, etc) avec ses propres codes et ses propres règles, et joue avec eux et le spectateur. En d'autres termes, Galavant reconnaît face au spectateur qu'elle est une série télévisée, avec ses propres codes (découpée en saisons, puis en épisodes) ses propres règles (elle risque de ne pas être renouvelée à cause de ses audiences catastrophiques, et en plus elle manque de budget pour faire revenir certains personnages) et joue avec. Par exemple, en fin de saison 1, la dernière chanson porte sur "ce qui pourrait se passer dans la saison 2 si jamais, au cas où, avec un peu d'espoir, la série était renouvelée pour l'année d'après" ou encore quand dans la saison 2, Sid, l'écuyer de Galavant, arrive dans le tout dernier épisode avec une armée de pleins de personnages que l'on a vu tout au long de la série. Galavant lui demande alors où sont les personnages emblématiques, comme le roi des Géants et le roi des Pirates, et Sid lui répond que "la série n'avait pas assez de budget pour se permettre de faire venir des personnages aussi importants, du coup ils ont pris les figurants les moins chers". C'est ce genre d'humour que j'apprécie particulièrement dans ce genre de série.
   D'autre formes d'humour, sous forme d'intertextualité, sont présentes dans cette série : beaucoup de références à la légende arthurienne, notamment avec l'épée de Richard qu'il a trouvée fichée dans un rocher et qu'il est le seul à pouvoir planter et délivrer de la pierre ; mais aussi des références à l’œuvre de Tolkien, que ce soit le Seigneur des Anneaux, avec le titre du dernier épisode, One True King (To Unite Them All) qui fait clairement référence à l'Anneau Unique "pour les gouverner tous, et dans les ténèbres les lier" ou encore Bilbo le Hobbit, quand quelqu'un demande à Sid s'il serait prêt à participer à une aventure, comme Gandalf à Bilbo au début du roman. J'aime beaucoup également quand une œuvre fait des clins d’œil à d'autres œuvres cultes.

 
    On trouve également un message féministe dans quelques épisodes, et ça, c'est cool. Ce sont surtout les personnages de Madalena, Isabella et Roberta qui sont toutes les trois des femmes fortes à leur manière : Madalena a certes dû intriguer pour arriver au pouvoir, mais elle a surtout su se débarrasser des hommes qui l'empêchent d'être libre et de faire ce qu'elle veut, pour enfin exercer son pouvoir comme elle l'entend. Isabella a l'air à première vue d'être le cliché de la petite princesse parfaite qui entre dans le rang et très arrangeante pour les hommes qui l'entourent, mais elle sait se battre à l'épée, a de l'aplomb, dirige une armée et c'est elle qui entraîne Galavant lors du premier tournois de joute. Roberta, pour sa part, est la seule à se joindre à Galavant dans son armée pour aller libérer Isabella, par amour pour Richard, oui, mais sur le nombre d'hommes présents à ce moment là, elle est la seule volontaire pour aller se battre, et elle se bat plutôt bien.  


   C'est presque dommage qu'une aussi bonne série s'arrête maintenant après seulement deux saisons et une vingtaine d'épisodes, mais d'un autre côté la saison 2 est si parfaite que ce serait dur de ne pas se sentir un peu déçus après un tel niveau dans la dernière saison. Même si on peut quand même déplorer son manque de diversité au niveau du casting (beaucoup d'hommes blancs, très peu de femmes charismatiques, que des hétéros), mais qui correspond plus ou moins à ce que l'on s'attend à voir dans un roman courtois du Moyen Âge par exemple. Pour se moderniser un peu, j'aurais aimé un peu plus de diversité car, à part le personnage de l'écuyer Sid dont l'acteur, Luke Youngblood est noir, tous les autres personnages se ressemblent. Galavant reste cependant une excellente série que je vous recommande chaudement, surtout pendant cette période froide et paradoxalement chaleureuse de l'automne/hiver, car elle met du baume au cœur et porte en elle un esprit bon enfant qui vous rajeunira d'au moins dix ans. Foncez à bride abattu sur votre fidèle destrier sur la route de Galavant, vous ne pourriez en ressortir que ravis !


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samedi 8 octobre 2016

Moment de vie livresque : Ecoute d'un livre audio #5

   Salut à tous !
   Je vous demande pardon. 
   Mon mois de septembre a été un peu chargé, de sorte que je me suis retrouvée au début du mois d'octobre sans me rendre compte que je n'avais pas fait le MVL du mois de septembre, alors le voici :

Book Haul


   Ce mois-ci, j'ai acheté mon premier roman d'un auteur asiatique (il est chinois me semble-t-il). Je l'avoue, j'ai été attirée par ce roman d'une façon très superficielle : y a un chat sur la couverture. Je suis incapable de résister à un livre sur lequel il y a un animal trop mignon, alors voilà. D'après ce que j'ai compris, c'est un petit roman très poétique, alors j'attends de pouvoir le lire avec impatience. 
   J'ai enfin acheté également le dernier tome paru en français de Charley Davidson. Je suis en train de lire le tome 4 en ce moment, mais au moins, j'ai toute la série parue à ce jour dans ma PAL, c'est une bonne chose de faite.
   Cela faisait longtemps que je n'avais pas été faire un tour au rayon polar/policier de la Fnac, et je suis repartie avec un nouveau Dennis Lehane. Je suis tombée amoureuse de son style en lisant Shutter Island comme beaucoup de monde, et j'ai maintenant envie de lire tous ses romans.
   Après ma lecture du tome 1 de L'Epouvanteur de Joseph Delaney, je ne pouvais évidemment pas résister à l'envie de continuer la saga, j'ai donc acquis le tome 2 ce mois-ci.
   Enfin, et c'est un genre de livre que vous n'avez pas encore vu sur mon blog, mais j'aime beaucoup les contes et les réécritures de contes, j'ai donc acquis cette intégrale des Contes des Royaumes de Sarah Pinborough, qui contient ces trois tomes : Poison, Charme et Beauté.

   Résumons : j'ai acheté ce mois-ci :
  • Le Chat qui venait du ciel, de Hiraide Takashi
  • Charley Davidson, tome 8 : Huit tombes dans la nuit, de Darynda Jones
  • Ténèbres, prenez-moi la main, de Dennis Lehane
  • L'Epouvanteur, tome 2 : La Malédiction de l'Epouvanteur, de Joseph Delaney
  • Contes des Royaumes, intégrale : Poison, Charme, Beauté, de Sarah Pinborough

Update Lecture


   Ce mois-ci, j'ai lu autant de livres que j'en ai acheté, je suis plutôt fière de moi du coup puisque ça signifie que ma PAL n'a pas augmenté au mois de septembre. J'ai également fait l'expérience du livre audio. En effet, sur Youtube, vous pouvez trouver beaucoup de chaînes sur lesquelles il y a des livres audio, j'ai donc testé en me faisant plaisir et en écoutant Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban dont vous pouvez retrouver le lien de la vidéo en cliquant ici. Ce fut une expérience très agréable, ça m'a rappelé les contes lus par Marlène Jobert que j'écoutais en cassettes quand j'étais petite. Je ne suis pas sûre, mais je crois que les quatre premiers tomes de Harry Potter sont lus par Bernard Giraudeau, en tous cas c'était une lecture d'une grande qualité, très vivant, on sent que l'homme s'est beaucoup amusé à lire Harry Potter, et ça rajoute un gros plus à l'expérience.
   Je ne vais pas m'étendre plus sur les autres livres que j'ai lu ce mois-ci, car j'ai fait une chronique écrite pour chacun d'eux.

   Résumons : j'ai lu ce mois-ci :
  • L'Epouvanteur, tome 1 : L'Apprenti Epouvanteur, de Joseph Delaney
  • Arena 13, tome 1 : Arena 13, de Joseph Delaney
  • Dragon de Glace, de George R. R. Martin
  • Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, de J.K. Rowling (livre audio, lu par Bernard Giraudeau)
  • Le Passeur, de Lois Lowry

Update Séries


   J'ai regardé très peu de séries ce mois-ci, j'en suis étonnée moi-même. J'ai continué la saison 3 de Brooklyn Nine-Nine que j'avais oublié de finir l'an dernier, et j'ai commencé sérieusement la série 2 Broke Girls parce que j'adore Kat Dennings entre autres. Et puis comme à chaque automne, une nouvelle saison de Once Upon a Time arrive, et j'ai donc commencé la saison 6. 

   Et voilà, c'est tout pour ce mois-ci ! C'est déjà pas mal. Comme d'habitude je vous invite en commentaire à me faire part de vos lectures et acquisitions du mois, ainsi que vos séries du moment ! Je vous retrouve fin octobre pour le prochain MVL !

jeudi 6 octobre 2016

Le Passeur

Auteur : Lois Lowry
Edition : Ecole des Loisirs
Parution originale : 1993
Genre : Utopie

   Résumé : Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d'individu n'existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis". Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.

"Si tout est pareil, on n'a plus le choix. Je veux pouvoir me lever le matin et faire des choix. Une tunique bleue ou une tunique rouge ?"

   Le Passeur, c'est un de ces romans qui font partie de la catégorie des livres que j'ai honte de ne pas avoir lu. C'est pourtant un classique d'un genre que j'aime beaucoup mais qui peine à se renouveler depuis quelques années : les utopies et dystopies. Mais bon, j'ai une excuse, aussi futile soit-elle : les couvertures des livres de chez Ecole des Loisirs ne sont vraiment pas attrayantes. Cependant, la nouvelle couverture imaginée à l'occasion de la sortie du film adapté de ce roman, The Giver, ainsi que le visionnage du film, m'ont donné envie de me lancer dans la lecture du livre, ce que je ne regrette pas.
   Je ne qualifierais pas ce roman de dystopie, mais plutôt d'utopie. Le fait que l'utopie soit le genre où un auteur va décrire un monde idéal dans lequel se déroule une histoire n'est qu'une partie de sa définition : l'auteur va, au fur et à mesure que se déroule l'intrigue, montrer que ce monde idéal cache sous une peinture brillante et attirante des murs lézardés de fissures et de moisissures, amenant le lecteur à la conclusion que ce monde n'est pas idéal ni parfait. C'est le cas de Candide notamment, dans lequel le personnage principal vit dans sa petite bulle idéalisée jusqu'au jour où il se retrouve confronté aux horreurs du monde dans lequel il vit. C'est pour cela que utopie et dystopie sont deux genres intrinsèquement liés et pas si différents. 

   Nous retrouvons Jonas, jeune garçon de onze ans, bientôt douze au début du roman, qui va bientôt entrer dans la vie active au sein de sa communauté. Celle-ci est fondée sur le concept de l'ataraxie, une idéologie philosophique qui consiste à organiser sa vie de façon à ce que la douleur, physique ou morale, en soit absente. Tout ce qui, dans le comportement humain, peut causer une douleur à soi-même ou aux autres, est donc interdit par la loi : on ne peut pas être impoli, mentir, être amoureux, toucher quelqu'un, etc. La pauvreté, la guerre, la religion, le chômage, la surpopulation, le divorce, la désobéissance, la révolte, tout ceci n'existe pas dans le monde de Jonas. Les nouveaux-nés considérés comme inapte et les personnes âgées qui ne sont plus actives sont élargies. C'est un monde pragmatique et très étrange, dans lequel les interactions entre autres être humains sont devenues mécaniques, presque robotisées. Chaque individu possède les mêmes éléments matériels que les autres, et ils ne perçoivent même plus les couleurs, de façon à ce que la jalousie ne puisse pas exister. C'est un monde dans lequel chacun est identique.
 Jonas est assez différent de ses camarades, car il a la capacité, comme certaines autres personnes avant lui, de voir "au-delà" de l'Identique. C'est pourquoi la communauté lui attribue non pas un métier, mais le statut honorifique de Dépositaire de la Mémoire. Il va devoir recevoir les souvenirs de l'ancien monde, celui dans lequel nous vivons actuellement, par l'ancien Dépositaire, devenu le Passeur, afin d'acquérir la sagesse ainsi que la douleur engrangée par l'amoncellement de tous ces souvenirs pas toujours agréables. Car, parmi les souvenirs que Jonas voudrait partager avec le monde, tels la chaleur du soleil sur la peau ou la couleur rouge, d'autres, plus sombres, des périodes les plus noires de notre humanité vont venir assombrir le tableau : le massacre des animaux, les guerres, la mort. Il va découvrir que l'humanité est capable du meilleur comme du pire.

   Plusieurs questions se posent alors : peut-on avoir confiance en l'être humain ? Est-ce une bonne idée de conserver ces souvenirs dans une personne, ou ont-ils le devoir de les partager avec le reste du monde, même si celui-ci n'en veut pas ? Comment savoir, si la totalité d'entre eux n'a plus de souvenirs du passé, sauf un, si l'être humain peut apprendre de ses erreurs et acquérir de la sagesse, en prenant connaissance des horreurs commises par leurs ancêtres ? Comment savoir s'ils vont dans la bonne direction, en ayant supprimé même les bonnes choses chez l'être humain ? Après tout, le bien ne peut exister sans le mal, et inévitablement, réapprendre l'amour, la compassion, peut faire naître la jalousie et la haine. Mais est-ce aussi bien de ne pas laisser le choix aux gens ? Ils ne choisissent pas leur conjoint, ne choisissent pas leur enfant puisqu'on le leur attribue, ne choisissent pas leur métier, tout ceci est minutieusement ordonné par ce qui est appelé le Comité des Sages. La vie de tous ces gens est réglée comme du papier à musique. Elle paraît bien fade et terne à côté de l'aventure de Jonas, et pourtant ils s'en accommodent parce qu'ils ne connaissent rien d'autre. Ils croient connaître la joie, la tristesse, la colère, mais ce ne sont que des illusions, car ils n'ont pas les souvenirs. Ce sont des ersatz de sentiments, car ils n'ont pas les vrais éléments pour les ressentir.
   Ce roman pose également la question de "l'élargissement", le terme inventé par l'auteur pour désigner un concept qui fait toujours débat même dans notre société, et que vous découvrirez en lisant ce livre, bien que vous puissiez déjà vous douter de ce dont il s'agit.
   Vous l'aurez compris, ce roman est un véritable coup de cœur pour moi, c'est bien simple, je l'ai dévoré en un jour et demi. Certes la fin arrive un peu trop vite à mon goût, ça aurait probablement mérité de s'étirer sur deux tomes. C'est un roman à mettre entre les mains de nos enfants pour leur donner des pistes de réflexions sur notre société, notre monde, nos concepts, nos idées, et même dans les mains des plus grands, qui pourraient trouver leur bonheur également dans ce livre. Quoique pas aux plus jeunes lecteurs, tout de même, car il comporte des sujets parfois assez durs, mais qui font encore réfléchir même après avoir tourné la dernière page de ce livre.

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dimanche 2 octobre 2016

Dragon de Glace

Auteur : George R.R. Martin
Edition : Flammarion
Parution originale : Octobre 2015
Genre : Fantasy, Conte

   Résumé : « D'un blanc cristallin, ce blanc dur et froid, presque bleu, le dragon de glace était couvert de givre ; quand il se déplaçait, sa peau se craquelait telle la croûte de neige sous les bottes d'un marcheur et des paillettes de glace en tombaient. Il avait des yeux clairs, profonds, glacés. Il avait des glaçons pour dents, trois rangées de lances inégales, blanches dans la caverne bleue de sa bouche. S'il battait des ailes, la bise se levait, la neige voltigeait, tourbillonnait, le monde se recroquevillait, frissonnait. S'il ouvrait sa vaste gueule pour souffler, il n'en jaillissait pas le feu à la puanteur sulfureuse des dragons inférieurs. Le dragon de glace soufflait du froid. »
    Globalement, je suis intriguée par tout livre qui porte le nom de George R. R. Martin sur sa couverture. Il faut dire que si Harry Potter est LA saga qui a marqué mon enfance et mon adolescence, Game of Thrones est celle qui a marqué ma fin d'adolescence et mon entrée dans la vie adulte.
   Dans ce petit conte, il n'est précisé nulle part si l'univers se place dans le monde de Westeros, qui est le continent où se déroule l'intrigue de Game of Thrones, d'ailleurs il n'y a aucun élément spatio-temporels qui pourraient nous révéler un tant soit peu l'endroit où se déroule l'histoire de Dragon de Glace. Mais s'il se déroule dans l'univers de Game of Thrones comme il est logique de le penser, alors je dirais que nous nous situons au-delà du Mur, dans le Nord, bien avant le début de la célèbre saga.
   On va rencontrer Adara, une petite fille de 4 ans, qui est froide, dans tous les sens du terme. Sa peau est froide, et sa personnalité est froide : elle ne rit jamais, elle ne sourit pas, et sa peau est d'un blanc glacé presque bleuté. Son père est d'ailleurs très inquiet à son sujet depuis sa naissance. Cette petite fille va un jour rencontrer un dragon fait de glace, avec lequel elle va se lier d'amitié. Un jour, son village va être attaqué par des dragons d'écailles, et les villageois vont tous partir vers le sud, mais Adara va tout faire pour rester avec son ami.
   C'est une jolie histoire, mais je n'ai pas beaucoup accroché avec les personnages. Le conte est peut-être un format trop petit et rapide pour moi : je l'ai lu en une soirée, et les personnages n'ont donc pas le temps d'être assez approfondis pour s'y attacher, sauf à la petite fille et son dragon.
   Ce qui fait la force de ce livre, se sont ses illustrations. Quelle excellente idée d'en avoir fait une version illustrée ! C'est un magnifique objet-livre, et je prendrai sûrement le temps de le refeuilleter pour examiner les dessins, et les admirer. Je suis très fan des livres illustrés pour ça.
   Puisque l'histoire est courte, je n'ai pas trop envie de m'attarder trop dessus dans cette chronique pour en dévoiler le moins possible. Ce n'est pas le roman le plus incontournable de George R. R. Martin, mais il est très agréable et rapide à lire, et c'est un très joli livre. C'est le genre de livre à garder quand on veut des enfants, pour pouvoir leur faire la lecture quand ils sont petits, et même plus grands, pendant qu'eux regardent les images. C'est un livre fait pour le partage plus que pour une lecture personnelle.

Arena 13, tome 1 : Arena 13

Auteur : Joseph Delaney
Edition : Bayard Jeunesse
Parution originale : 2015
Genre : Fantasy, Dystopie

   Résumé : Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard. Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée. Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort... Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen... Son ambition?: combattre dans l’Arène 13 et défier Hob qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.

   Après m'être lancée dans la saga de L'Epouvanteur, j'ai eu envie de me lancer dans une autre saga de Joseph Delaney dont j'avais le premier tome déjà dans ma PAL, Arena 13, qui semblait être une saga de fantasy un peu plus young adult.
    Je dois bien avouer que j'ai eu une claque avec ce roman, mais wow ! Dingue. Un véritable coup de cœur. Joseph Delaney est vraiment un auteur époustouflant, que je conseille énormément.

   Dès que l'on ouvre ce roman, les premières pages annoncent directement la couleur : c'est un monde inquiétant, sur lequel règne une créature cruelle et sadique. Tout au long de ce roman, on perçoit la tension que ressentent les personnages dans ce monde sombre et oppressant.
   On va rencontrer Leif, un jeune homme plein de fougue et de détermination, qui vient de la campagne pour réaliser son rêve : combattre dans l'Arène 13, et concourir dans la meilleure écurie de la ville. C'est un personnage que j'adore, et même que j'admire car il a beaucoup de courage (même si celui-ci flirte un peu avec la bêtise parfois) et aussi d'ambition.
   Ce premier tome est vraiment excellent car il y a de l'action à chaque chapitre. Il arrive plein de choses en même temps et à chaque page, et l'auteur nous délivre un bon nombre de révélations. Je dois d'ailleurs avouer que j'ai été bernée plus d'une fois, tant j'ai été prise par le texte qui ne laisse aucun répit. D'habitude, on peut rester sur notre faim avec un premier tome, car celui-ci pose les bases de l'univers, et le rythme est donc souvent un peu lent, mais il n'en est rien avec ce roman. Joseph Delaney n'est pas tombé dans la facilité et dans le piège de développer des topoi vus et revus dans ce genre littéraire (l'entraînement du héros par exemple), pour se concentrer sur d'autres intrigues nettement plus intéressantes de mon point de vue.
   Mais Joseph Delaney sait être un auteur machiavélique avec ses personnages, il n'a rien à envier à des auteurs comme George R.R. Martin de ce côté-là. Préparez-vous à sortir les mouchoirs et à ne pas vous attacher trop aux personnages, car plus ils sont emplis de bonté, plus il leur arrive des choses affreuses. J'ai versé plus d'une larme à la fin de ce tome, car j'ai eu le malheur d'avoir énormément de sympathie pour un personnage en particulier.
   Par ailleurs, les personnages secondaires apportent énormément à l'histoire. Dans beaucoup de romans que je lis, ils sont souvent un peu effacés par rapport au héros, au personnage principal, mais je me suis rendue compte que ce n'est pas le cas dans les romans de Joseph Delaney. Au contraire, ils apportent une grande force au récit, et ont parfois même plus de présence que le personnage principal. J'adore littéralement le personnage de Kwin, qui, il faut le dire, est une vraie queen (c'est tout pour moi, merci !), ainsi que celui de Tyron.
   Vous l'aurez donc compris, j'ai eu un très gros coup de cœur pour ce roman. Si vous avez peur que L'Epouvanteur soit une saga un peu trop axée jeunesse mais que vous avez quand même envie de découvrir Joseph Delaney, Je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans Arena 13. C'est un très bon roman YA, qui se lis vite mais est très riche. On n'a qu'une hâte en refermant ce premier tome, avoir la suite entre les mains, et vite !

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