samedi 5 novembre 2016

La Maîtresse de guerre

Auteur : Gabriel Katz
Edition : Pocket
Parution originale : 2014
Genre : Fantasy

   Résumé : Dans le même univers que celui du Puits des mémoires, Kaelyn, fille d’un maître d’armes, rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres filles de son âge rêvent d’un beau mariage. Elle a le talent, l’instinct, la volonté. Elle ne demande qu’à apprendre. Mais cela ne suffit pas : c’est un monde dur, un monde d’hommes, où la place d’une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles. Il va falloir lutter. Elle s’engage donc dans cette grande armée qui recrute partout des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Des milliers de soldats partis « libérer » le lointain sultanat d’Azman, plaque tournante de l’esclavage, terre barbare où règnent les cannibales. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n’a voulu lui enseigner. Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l’invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…
   Oh la la, cette claque que j'ai prise à la lecture de ce roman ! Gabriel Katz confirme ce que je pensais quand j'ai fini sa duologie Aeternia, qui était déjà un coup de cœur monumental pour moi : Gabriel Katz est le maître en France dans le domaine de la fantasy, et il le prouvait déjà avec son roman La Maîtresse de guerre.

   Je dois d'abord faire une petite remarque sur la quatrième de couverture de ce roman, car c'est une des meilleures quatrième que j'ai lu de ma vie ! Elle dévoile à peine l'intrigue, on ne voit vraiment que le haut de la partie émergée de l'iceberg qu'est ce roman pour vous dire, et pourtant elle est suffisamment alléchante pour donner au lecteur l'envie de lire le livre. Je vais donc moi aussi, pour que vous puissiez découvrir le roman dans les mêmes conditions que moi, ne pas en dévoiler plus que ce résumé dans cette chronique, et passer directement à mon ressenti à propos de l’œuvre.
    J'aime beaucoup les romans de Gabriel Katz déjà grâce à sa plume. J'aime son style direct, qui va droit à l'essentiel, pas de blablas inutiles, et s'il peut en profiter pour trancher quelques têtes au passage, il ne va pas se priver. J'ai retrouvé ce style que j'aime tant dès les premières pages. Alors oui, si vous n'aimez pas trop les romans un peu (beaucoup) sanglants, je dois vous avertir que Gabriel Katz, c'est un peu le George R.R. Martin francophone en terme de style d'écriture, à base d'univers riches, bien structurés mais sanglants, c'est vous dire un peu le bonhomme que vous avez en face.
   Les personnages aussi sont incroyables. Je crois qu'il va falloir que je sorte un article sur les héroïnes badass partie 2, parce que j'ai découvert cette année plein de nouvelles héroïnes incroyablement fortes chacune à leur manière, et Kaelyn en ferait partie. Kaelyn est une jeune fille qui est plus passionnée par le combat que par l'apprentissage de la couture, qu'on se le dise, et à travers ce récit plus ou moins initiatique, elle va apprendre à se battre, contrôler ses émotions, diriger une armée, jusqu'à devenir la première maîtresse de guerre que ce monde ait connu. J'ai adoré son personnage, qui malgré sa force cache des failles intéressantes, et sa dernière scène à la fin du roman est tout simplement délicieuse, j'ai relu le dernier chapitre deux fois pour la savourer encore. Hadrian aussi est un personnage qui m'a intriguée, et j'ai aimé son duo avec Kaelyn. Il est imprévisible, capable de pousser ses élèves dans leurs retranchements et même à blesser intentionnellement pour donner des leçons de vie, il peut être désagréable et condescendant, mais son statut de maître de guerre veut qu'il enseigne l'art de la guerre de la façon la plus dure pour former au mieux son élève. Il reste énigmatique de bout en bout, ce qui est un bon point car il est difficile de le percer à jour.
   J'ai aussi eu l'impression avec ce roman, et l'optique de Aeternia en tête, que Gabriel Katz préparait, peut-être inconsciemment, en quelque sorte sa duologie à venir. Il y a certains éléments du récit de La Maîtresse de guerre qui n'ont que peu d'importance ici et qui deviennent capitaux dans Aeternia, comme la ville de Kyrénia, ainsi que la Grande Déesse et les clés de son culte. Cela m'a même fait me demander si La Maîtresse de guerre ne se plaçait pas dans la même situation spatiale que Aeternia, et je ne suis toujours pas sûre du contraire, il me faudrait la confirmation de l'auteur lui-même pour cela.

   J'ai adoré me faire surprendre par l'intrigue, ne pas savoir où on allait, avoir peur pour tous ces personnages auxquels on s'attache trop vite mais que l'on sait qu'on ne devrait pas s'attacher, car leur tête peut voler d'un instant à l'autre dans le roman. J'ai été surprise par l'intrigue jusqu'à la toute fin, et ça, c'est pas gagné avec tous les livres que je lis et que j'ai lu. La Maîtresse de guerre est un excellent roman, bien qu'on sente que Aeternia est plus récent, en termes de maturité d'écriture. J'ai hâte de lire un peu plus de Gabriel Katz par la suite, j'ai déjà la trilogie complète du Puits des Mémoires dans ma PAL, et je fais confiance à l'auteur pour me surprendre encore avec ces livres !

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