mercredi 6 avril 2016

Aeternia, tome 1 : La Marche du Prophète

Auteur : Gabriel Katz
Editions : Scrineo
Parution : 22 janvier 2015
Ma note : 10/10

Résumé : Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos. À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang. Le plus violent des combats est celui que l'on mène contre ses propres croyances.
   Je prends une pause dans mes révisions de partiels pour écrire un avis sur Aeternia, cette duologie qui est exceptionnelle, et dont je m'apprête, là, bientôt, après les partiels, à attaquer la lecture de la suite et fin. 
   Je me suis intéressée à cette histoire au départ car c'est de la fantasy, et chez moi, la fantasy, c'est un peu une zone de confort et un centre d'intérêt. Et en plus, Gabriel Katz est français, et c'est rare que je tombe sur un auteur français qui fait dans ce genre de roman. 
   
   Aeternia, de quoi ça parle ? C'est l'histoire d'un champion d'arènes, Leth Marek, qui reste invaincu à ce jour, mais qui est las de taper sur des gugus toute la sainte journée, aussi, à la fin de son dernier tournoi, il décide de prendre sa retraite afin de s'occuper de ses fils et de prendre enfin un repos bien mérité. Cependant, ses plans vont vite être contrariés, et de la façon la plus affreuse qui soit, ce qui va le conduire à retarder cette tranquillité à laquelle il aspire. En effet, sur sa route, il va croiser deux cultes, avec à leur tête deux gourous (pardon, deux prophètes) qui s'entredéchirent pour que seul un des deux cultes domine, bien évidemment. Et Leth Marek va être entraîné dans cette histoire, il va de nouveau devoir déballer sa hache de champion. 

   Leth Marek est un personnage marqué par sa vie de guerrier , physiquement et mentalement. On est captivé par l'histoire de cet ours mal léché un peu bourru qui a l'air menaçant et dangereux de prime abord (et il l'est, si tant est qu'on le mette en colère) mais révèle un cœur tendre et une personnalité attachante quand on commence à le connaître. 
   J'ai adoré le personnage de Desmeon, c'est un personnage qui semble antipathique quand on le rencontre pour la première fois, mais il montre rapidement une nature joviale, et il s'est apparemment donné pour mission d'arracher un rire à Leth Marek tant il est enclin à lancer des blagues à la ronde. Desmeon, c'est le guerrier qui fait mine de ne pas s'intéresser aux gens autour de lui, mais en réalité c'est un homme consciencieux qui se préoccupe énormément de la sécurité de tout le monde. Et en plus, c'est un guerrier hors-pair, il est peut-être même meilleur guerrier que Leth Marek, ce qui n'est pas peu dire. 
   Quant à Varian, c'est un personnage qui me touche assez. C'est un jeune novice du culte de la Déesse, celui qui s'oppose au culte d'Ochin, qui est celui pour lequel Leth Marek s'est "engagé", et il est déterminé à gravir tous les échelons du Temple jusqu'au dernier. Mais il se rend très vite compte du panier à crabes dans lequel il s'est emprisonné tout seul, comme un grand. Il faut encore qu'il fasse ses preuves à mes yeux et fasse en sorte de se défaire de son culte dans la suite de la duologie. 

   Je dirais que l'ambiance est un peu semblable à celle de Game of Thrones : on est pris dans une guerre de religions, un "jeu de religions" dans lequel les cultes s'affrontent pour qu'un seul puisse s'asseoir sur le "trône". Elle est assez pesante, sanglante, des têtes volent, Gabriel Katz n'est pas avare en descriptions sordides, âmes sensibles s'abstenir (bon, j'exagère un peu quand même, ça se lit plutôt facilement, mais je préfère prévenir.)

   Avec des chapitres courts, Gabriel Katz ne part pas dans des explications de dix pages avant d'entrer dans le vif du sujet, on est toujours dans l'action. Cela permet également de ne pas se perdre dans l'histoire, notamment à cause des changements de points de vue fréquents. On pourrait en effet perdre le fil, mais du coup ce n'est pas le cas, grâce à cette brièveté des chapitres. En plus, si vous êtes comme moi et que vous ne pouvez pas poser un livre avant d'avoir fini un chapitre, vous n'êtes pas obligés de le finir vite parce que vous êtes pressés ou autre, parce que le chapitre est trop long. Le suspens monte en crescendo, on nous dévoile de plus en plus de choses sur ces cultes, jusqu'à l'apothéose finale, qui nous laisse bouche bée. Gabriel Katz est sadique de nous laisser avec une fin pareille, et on a hâte de lire le tome suivant. J'ai donc attribué le coup de cœur à ce roman, pour l'intrigue originale, pour les personnages très bien exploités, et pour cette fin de malade. 


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