mercredi 8 février 2017

Shameless US | Chronique Série

Titre original : Shameless US
Créée par : John Wells
Origine : Etats-Unis
Genre : Comédie dramatique
Première diffusion : 9 janvier 2011
Sur : Showtime (USA), Numéro 23 (France)
Vue en : VOSTFR, VF
S'étend sur : 7 saisons, 84 épisodes
Statut : En production (saison 8 prévue pour 2017)
Avec : William H. Macy, Emmy Rossum, Jeremy Allen White, Cameron Monaghan, Noel Fisher, Emma Kenney, Ethan Cutkosky, Shanola Hampton, Steve Howey, Isidora Goreshter
   Pitch : A Chicago, délaissés par leurs parents irresponsables, les membres de la famille Gallagher apprennent à se débrouiller et à subvenir aux besoins de chacun d'entre eux, sous l'autorité de Fiona, l'aînée de la famille.

  


   Shameless est l'adaptation américaine de la série anglaise du même nom, créée par Paul Abbott. Elle raconte l'histoire d'une famille américaine d'origine irlandaise, les Gallagher, issus de la banlieue sud de Chicago. Frank Gallagher, père irresponsable et alcoolique qui passe son temps à vouloir profiter du système, et Monica Gallagher, femme droguée et malade mentale, ont abandonné depuis longtemps l'idée d'élever leurs enfants, et c'est Fiona, l'aînée de la famille, qui s'y colle. Autant dire que la vie des Gallagher est quelque peu rock'n'roll. Pour subvenir à leurs besoins, chacun déborde d'intelligence et de malice pour collectionner les petits boulots et employer les moyens les moins légaux, afin de payer les factures et les impôts. Entre tous les problèmes de chacun de ses frères et sœurs et mettre du pain sur la table familiale, Fiona passe sa vie à s'occuper des autres et à négliger ses propres besoins et ses propres envies.




   Si Shameless est une aussi bonne série à mon sens, c'est parce qu'elle met essentiellement en avant les gens invisibles. Ou plutôt, ceux que les autres refusent de voir, ceux qui sont hors du système. Cette série parle des familles nombreuses et des familles pauvres, elle met aussi en avant les personnes de la communauté LGBT+, les personnes malades, mentalement ou physiquement, les personnes alcooliques et/ou droguées, les très jeunes mamans, les personnes SDF, les personnes qui se prostituent, et bien d'autres encore.
   De plus, et même si parfois elle ne le fait pas aussi bien qu'on ne le voudrait, elle aborde également des thèmes très importants mais également plutôt méconnus du grand public, comme les limites du consentement, notamment au moment où Debbie perd sa virginité, l'injustice de la justice envers les minorités et gens du ghetto de Chicago dans la série, la bisexualité, et les notions de personnes transgenres/cisgenres, entre autres, parce que la série est très riche à ce propos.



   C'est personnellement grâce à cette série que j'ai commencé à m'ouvrir et à me renseigner sur toutes ces questions, tous ces concepts, toutes ces notions que l'on voit au fil des saisons. Pour une fois, on ne traite pas ces personnages qui sont considérés comme "hors norme" comme des monstres, ils ne sont pas ces clichés de "la personne gay" ou "la personne noire" dans une série où aucune des autres personnes ne serait considérée par rapport à son ethnie, son genre ou son orientation sexuelle. Ils sont le sujet de la série, ils sont sous les feux des projecteurs, et ils reçoivent dans cette série le traitement qu'ils méritent, c'est-à-dire qu'on les respectent, et de ce fait, qu'on respecte ces personnes qui existent également dans notre monde, pas uniquement dans les séries, les films ou les livres.



   Malgré une saison 6 un peu plus faible que les autres en termes d'intrigues pour chacun des personnages, chaque saison est une pure merveille. Les personnages sont géniaux, et chacun possède sa propre histoire et sa propre intrigue, ce qui n'empêche pas cette famille d'être soudée. Ça en fait une série très riche, complexe, qui aborde beaucoup de problèmes différents et en même temps, et on s'attache à tous les personnages au moins une fois dans la série. On a envie qu'ils s'en sortent tous, qu'ils soient heureux, on a envie de les câliner quand ils pleurent, de sauter de joie quand ils sont heureux, de pleurer quand quelque chose de grave leur arrive. Je mettrais une mention spéciale pour la musique qui est vraiment cool, je passe mon temps à chaque épisode à shazamer toutes les musiques pour avoir leurs titres tellement je les aime. Et le générique est un des meilleurs que j'ai vu et un de mes préférés.



   Shameless est une série très importante pour moi et dans ma vie de sériphile. Je pense sincèrement que je n'en serais pas là où je suis aujourd'hui dans ma vie sans elle, et que je ne serais peut-être pas aussi woke sur certains sujets que je ne le suis aujourd'hui. Même si j'ai encore beaucoup à apprendre, et que je sais que malgré tous mes problèmes, malgré toutes les injustices dont je peux être moi aussi victime, surtout en tant que femme, je suis bien plus privilégiée que certains d'entre nous par la société, et qu'il serait temps d'ouvrir les yeux sur ceux qui ne le sont pas, plutôt que de se concentrer sur ceux qui le sont.

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dimanche 5 février 2017

Croc-Blanc

Auteur : Jack London
Edition : Pocket
Parution originale : 1906
Genre : Classique, Aventures, Animalier
   Résumé : Fils d'une louve et d'un chien de traîneau, Croc-Blanc connaît bien la loi du Grand Nord : manger ou être mangé.
Sa rencontre avec les hommes, ces dieux faiseurs de feu sera décisive. Sous l'autorité de son premier maître, il devient chien de traîneau. Mais un autre maître, sanguinaire et brutal, l'engage dans de cruels combats et réveille sa sauvagerie. De l'instinct du loup ou de celui du chien, lequel l'emportera ?



   Croc-Blanc fut ma dernière lecture du Challenge Cold Winter, et le deuxième roman que j'ai lu de Jack London. C'est aussi sans doute l'un des livres que j'avais depuis le plus longtemps dans ma PAL, puisqu'il m'y attendais sagement depuis l'école primaire.
  
   Puisque dans cette histoire nous suivons les aventures d'un loup, je ne peux pas m'empêcher de faire le parallèle avec l'autre roman célèbre de Jack London, L'Appel de la forêt. Les deux histoires sont très différentes, et pourtant étrangement similaires. Là où Buck dans L'Appel de la forêt naît chien domestique, pour finir par céder à l'appel de sa nature de loup sauvage, Croc-Blanc dans le roman éponyme prend le chemin inverse : né dans le Wild implacable, il va apprendre la loi qui lie l'homme à l'animal, si changeante, et la soumission à cette loi. 
    Avec ce roman, on suit les aventures de Croc-Blanc à travers les yeux de l'animal, ce qui fait que l'auteur ne suit pas les même règles d'écriture que s'il avait pour personnage principal et point de vue celui d'un être humain. Une être humain connaît l'expression du langage, l'animal ne connaît que l'expression des sens, l'instinct, la sensation de l'Inconnu ; il ne comprend pas les intentions cachées derrière les gestes, seulement les gestes, la main qui frappe, celle qui caresse, la mâchoire qui tue, le goût du sang.
   La plongée dans la psychologie du chien-loup est tout aussi intéressante, on suit ses aventures depuis bien avant sa naissance, ballotté entre le Wild et ses différents maîtres, haï des autres chiens pour sa différence, entraîné à être brutal et à tuer par ses différents maîtres, pour finalement connaître une main caressante, un maître à qui jurer fidélité, un maître auprès de qui vivre, et non plus survivre.

   Croc-Blanc est un roman d'une grande beauté, qui montre le lien entre l'homme et l'animal dans toute l'atrocité qu'il peut représenter, mais montre également à quel point ce lien peut être beau et puissant si le maître est bon envers l'animal. C'est un roman sur la fidélité de l'animal, ainsi que sur ses limites.

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