lundi 29 mai 2017

Compte à rebours avec The 100, saison 4 | Chronique Série

Titre original : The 100
Créée par : Jason Rothenberg
Origine : Etats-Unis 
Genre : Science-Fiction, Survival, Post-Apocalyptique 
Première diffusion : 1er février 2017
Sur : The CW
Vue en : VO, VOSTFR
S'étend sur : 13 épisodes
Statut : Terminée depuis le 24 mai 2017
Avec : Eliza Taylor, Bob Morley, Paige Turco, Marie Avgeropoulos, Lindsey Morgan, Devon Bostick, Christopher Larkin, Richard Harmon, Zack McGowan, Isaiah Washington, Henry Ian Cusick
   Pitch : Il y a un siècle, un holocauste nucléaire décimait la population de la Terre en détruisant toute civilisation. Les seuls survivants sont ceux qui vivaient dans le complexe de douze stations spatiales, l'Arche, qui étaient déjà en orbite à l'époque. Trois générations plus tard, le gouvernement de l'Arche décide d'envoyer 100 prisonniers mineurs sur Terre pour déterminer si la planète est viable ou non. Ensemble, face à un monde dont ils ne savent rien, ils devront prendre des décisions difficiles au sujet de la vie, de la mort, de la survie de la race humaine.
    Il y a quatre mois encore, je trépignais à l'idée qu'une de mes séries préférées allait enfin revenir sur mes écrans pour sa quatrième saison, après une année entière d'attente. En plus, la saison 4 de The 100 a commencé exactement le jour de mon anniversaire, alors merci la CW pour ce magnifique cadeau. Aujourd'hui, la saison 4 vient à peine de se terminer, et je meurs d'envie de vous en parler. 

    Cette quatrième saison fut explosive. Littéralement. Pour rappel, la saison 3 nous laissait sur une ébauche d'intrigue dont nous avons pu prendre connaissance dès la destruction de la City of Lights dans son dernier épisode. C'est d'ailleurs LA raison pour laquelle Becca, alias A.L.I.E., avait créé cette solution : la fin du monde, une nouvelle fois. Mais cette fois-ci, personne ne pourrait en réchapper. En effet, les bombes atomiques que leurs ancêtres ont créé sont en train de fondre, et de dégager des radiations qui sont sur le point de submerger toute la surface terrestre sous la forme d'une vague de mort, emportant avec elle toute forme de vie qui ne soient pas à l'abri. L'intrigue de la saison 4 consiste à trouver une solution pour, une nouvelle fois, sauver la race humaine. Sauf que cette fois, la menace ne provient pas de cette faculté merveilleuse qu'ont les êtres humains de s'entretuer, mais de la Terre elle-même, qui a décidé qu'elle en avait marre qu'on la maltraite, et de se venger, à retardement.



   La saison 4 débute à l'exact moment où on nous avait laissés en fin de saison 3 : à Polis, dans la tour de commandement. Clarke vient d'apprendre à Bellamy dans les détails ce qu'elle a appris des dangers à venir, mais ils décident de n'en rien dire à personne pour ne pas créer une émeute. Cela rappelle fortement cet épisode dans la saison 1 où Clarke présumait que c'était Murphy qui avait tué Wells, que Bellamy lui avait demandé de n'en rien révéler, et Clarke, n'en faisant qu'à sa tête, le révèle, déclenchant une chasse à l'homme. D'ailleurs, la série propose un retour aux sources très appréciable cette saison, avec beaucoup de parallèles avec la saison 1, et parfois la saison 2 : j'ai cité l'épisode de Wells, mais il y en a beaucoup d'autres : les rappels constants que Jaha a envoyé les délinquants sur Terre pour qu'ils y meurent à la base, et que souvent, il les a injustement emprisonnés sur l'Arche ; des parallèles avec Mount Weather, dans lequel les habitants étaient prêts à tout pour ne plus subir les radiations auxquelles ils sont sujets ; enfin, des parallèles avec la vie que Skaikru avait sur l'Arche, les restrictions, les sacrifices. 



   La saison 3 s'est construite comme une parenthèse dans la série en ce qui concerne les relations entre personnages et la continuité des différents arcs narratifs : sachant que beaucoup des personnages n'étaient pas eux-mêmes, mais sous l'influence d'A.L.I.E., le développement des relations entre personnages était presque impossible, et la saison s'est focalisée sur l'action en cours : détruire A.L.I.E. La saison 4 est celle qui retrouve le contact entre les personnages, et une continuité avec la saison 2 en ce qui concerne leurs relations, en plus des nouvelles décisions lourdes qu'ils ont tous dû prendre et qui maintenant jouent dans leurs balances pour décider s'ils méritent de survivre ou non.



   Belle transition pour introduire une autre des thématiques de cette saison : tous les personnages, à un moment où l'autre de la saison, sont passés par une phase de doute, quant à leur légitimité pour survivre : que ce soit Clarke et son légendaire sens du sacrifice, de type "I bear it so they don't have to" ; Bellamy, qui culpabilise encore des massacres qu'il a commis sous le commandement de Pike, ou encore Abby, qui a peur de ce qu'elle est capable de faire pour survivre et pense alors qu'elle ne le mérite pas. Heureusement, si chacun pense qu'il n'a pas lui-même le droit de survivre, ils pensent tout le contraire pour les autres. Puisqu'ils ont tous dû faire des choses horribles pour survivre, qu'ils ont tous perdu leur humanité à un moment ou l'autre pour rester en vie, ils comprennent que le pardon est quelque chose d'important dans leur situation, qu'il faut donner parce qu'on est incapable de se le donner soi-même. Cela donne lieu à de belles scènes de déclarations entre les personnages, et c'est dans ces scènes, plus que dans les scènes d'actions, que la série fonctionne le mieux.



   Même si j'avais adoré la saison précédente, je reconnais qu'elle avait beaucoup de problèmes, notamment des problèmes de narration. Je trouve personnellement que ces problèmes ont été corrigés depuis. On comprend les motivations des personnages, on comprend leurs actions, là où parfois c'était assez flou dans la saison 3, d'autant plus que l'intrigue était plus politique. La photographie de la série est toujours aussi incroyable, surtout dans les derniers épisodes où les décors changent radicalement. 



   Mes deux personnages préférés, Clarke et Bellamy, sont toujours aussi merveilleux, formidablement portés par leurs interprètes, Eliza Taylor et Bob Morley. Jason Rothenberg, le créateur et showrunner de la série, a toujours dit que c'était la relation de ces deux personnages qui faisait office de pilier à la série, mais je trouve que c'est d'autant plus vrai dans cette saison : ils sont deux faces d'une même pièce, ils sont la tête et le cœur, deux choses indispensables pour guider un peuple,  se soutenant mutuellement. Leurs rôles par rapport à la saison 3 sont inversés ici : Clarke fait beaucoup d'erreurs qu'elle ne parvient pas à se pardonner, mais Bellamy est là pour l'épauler, et lui offrir le pardon, comme elle l'a déjà fait pour lui auparavant. J'ai toujours trouvé leur relation magnifique, mais dans cette saison, elle l'est plus que jamais. 



   J'ai aussi appris à apprécier certains personnages que je ne pouvais pas voir en peinture auparavant : la série insiste sur les subjectivités des personnages, créant des parallèles entre eux, aidant le spectateur à comprendre que, oui, certains personnages sont ennemis de ceux que l'on préfère, mais cela n'en fait pas de mauvaises personnes pour autant, mais des gens qui essaient de se protéger. D'ailleurs, aucun personnage n'a véritablement de mauvais desseins, aucun ne cherche volontairement à faire le mal, mais tous cherchent simplement la solution pour subsister. 



   Pour conclure, j'ai envie de dire que la saison 4 de The 100 a été une excellente saison. Certains ne seront sans doute pas d'accord avec moi, mais après une saison 3 que j'ai certes beaucoup aimé mais qui présentait quelques problèmes, cette quatrième saison reprend la continuité de la deuxième et ramène la série à un niveau d'excellence qu'elle possédait et qui est rarement atteint pour une série de la CW de cette envergure. Il me tarde que neuf mois passent et que la saison 5 commence, parce que j'ai vraiment hâte de voir ce qu'il va se passer maintenant, car nous nous trouvons à un nouveau tournant de la série, c'est un retour aux sources complet que celle-ci effectue. 

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dimanche 21 mai 2017

Sweet/Vicious : de l'art de se dresser contre la culture du viol | Chronique Série

Titre original : Sweet/Vicious
Créée par : Jennifer Kaytin Robinson
Origine : Etats-Unis
Genre : Action, Comédie, Drame
Première diffusion : 15 novembre 2016
Sur : MTV
Vue en : VOSTFR
S'étend sur : 1 saison, 10 épisodes
Statut : Annulée, terminée depuis le 24 janvier 2017
Avec : Eliza Bennett, Taylot Dearden, Brandon Michal Smith, Nick Fink, Dylan Mc Tee, Aisha Dee.
   Pitch : Après avoir été agressée sexuellement sur le campus de son université, Jules Thomas prend conscience que les filles ne sont pas en sécurité sur le campus et décide de prendre la défense des victimes d'agression. Ophelia Mayer, une hackeuse et dealeuse de marijuana, le découvre et décide d'aider Jules dans sa mission. 
   Je vous le dis tout de suite, j'ai peur d'écrire cet article. Sweet/Vicious est une série qui aborde des sujets bien trop importants pour en parler à la légère, et donc je vais devoir peser chacun des mots que je tape afin de ne pas faire de maladresses et d'être la plus précise et claire possible dans ce que je dis. J'ai conscience que je n'écris pas que pour des personnes déconstruites sur le sujet de la culture du viol (= ensemble de comportements d'une population qui tend à favoriser une culpabilisation des victimes d'agressions sexuelles et viol), et je suis moi-même encore en pleine déconstruction. Je vous invite également à taper "culture du viol" sur un moteur de recherche, afin de découvrir d'autres articles que le mien sur le sujet, qui seront sans doute plus poussés et plus spécialisés que le mien. Ce que je vais faire aujourd'hui, c'est de la vulgarisation sur le sujet à travers une série qui l'aborde d'une manière à mon avis parfaite.
   Voici le contexte : l'intrigue suit Jules Thomas, une jeune fille qui incarne la perfection de l'american girl : elle est blonde, jolie, fragile en apparence et est la parfaite sœur aînée dans sa sororité Zeta à l'université. La nuit, elle enfile sa tenue de justicière pour aller botter les fesses des garçons qui agressent sexuellement les filles sur le campus. Ophelia le découvre, et décide d'aider Jules à rétablir la justice sur le campus de leur université.



   Les concepts de culture du viol, de consentement, d'accompagnement de la victime sont les sujets principaux de la série, et sont traités, objectivement, d'une excellente façon.

Qu'est-ce qu'un viol ?


   Le viol est défini par le Code Pénal en France, dans l'article 222-23, comme tel : un "acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.". C'est un crime passible de la cour d'assises. Aux Etats-Unis, la définition est un peu plus subtile : elle qualifie uniquement les rapports vaginaux forcés comme un viol, et les autres actes de pénétration forcés comme de "simples" agressions sexuelles. Selon la définition telle qu'on la trouve dans le code pénal américain, il s'agit bien de viol dont il est question dans la série Sweet/Vicious.



   La série aborde le sujet en faisant de son héroïne une victime de viol. Et elle casse très bien l'image d'un viol qu'ont la plupart des gens quand le sujet est abordé : celle où la fille est seule, dans une rue sombre, et où un parfait inconnu, souvent racisé, l'attrape et lui arrache ses vêtements dans un coin. Quand ça arrive à Jules, elle ne se trouve pas dans un contexte de peur ou d'angoisse à l'origine. Elle est à une soirée où elle s'amuse bien, avec des personnes qu'elle apprécie, et elle se sent tellement en sécurité d'ailleurs, qu'il est tout naturel pour elle, alors qu'elle se sent somnolente, de demander si elle peut s'allonger dans le lit du copain de sa meilleure amie.
   Et pourquoi ne se sentirait-elle pas en sécurité ? C'est le petit ami de son amie, il est bien sous tous rapports, il a de bonnes notes, est quaterback dans l'équipe de son université, c'est un gentil garçon en qui elle a confiance. En plus, vu comment elle le lui demande, ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça, et il ne s'est jamais rien passé de répréhensible. Sauf que là, c'est l'horreur qui arrive.



   Vous me direz que c'est une œuvre de fiction, on peut faire dire ce qu'on veut à une œuvre de fiction. Mais si on cherche les statistiques des dépôts de plaintes pour viol ne serait-ce qu'en France, sur le site HCE République Française, on se rend compte, entre 2010 et 2012, que sur 83 000 femmes victimes de viols ou de tentatives de viols/an, 83% d'entre elles connaissaient leur agresseur. Et cela, sans compter les femmes qui se font violer et qui ne portent pas plainte. Il s'agit de plus des 3/4 des victimes de viols ou tentatives, qui ont porté plainte, qui ont été touchées dans leur intimité là où elles se sentaient en sécurité. Et ce n'est pas normal que des personnes ne puissent pas se trouver et/ou se sentir en sécurité. Que la série aborde le viol sans en faire un cliché et qu'en plus elle en fasse le sujet principal, c'est une petite révolution à la télévision.

De l'importance du consentement 


   La série traite aussi d'un sujet intimement lié à celui du viol, et qui est le consentement. D'après la définition que donne le dictionnaire Larousse, le consentement est "l'action de donner son accord à une action, un projet". Dans les grandes lignes, s'il y a consentement, il n'y a pas viol. Seulement ce n'est pas aussi simple que cela : le consentement doit durer pendant toute l'action, en l'occurrence, l'acte sexuel. A tout moment, si une personne dit non, et que l'autre continue, il y a viol. Et bien entendu, pas besoin de vous faire un schéma, si la personne est inconsciente pendant l'acte, l'autre effectue un viol sur elle. "Non", ça veut dire "non", pas "oui", pas "peut-être". Dans aucune langue au monde, la traduction de "non" est autre que "non". Cela semble simple, je donne peut-être l'impression de vous prendre pour des idiots, mais c'est un concept qui ne semble pas clair pour tout le monde.


   J'ai beaucoup aimé le traitement du consentement dans la série : je crois qu'il n'y a pas un seul épisode dans lequel le mot n'est pas prononcé. La série en joue de manière sérieuse et comique : dans le premier épisode par exemple, quand Jules botte les fesses du premier agresseur, elle lui tord le bras, le garçon s'écrie "Non !" et Jules lui casse le bras, en le terminant d'un "oups, je croyais que ton "non" voulait dire "oui" ". Cela permet de mettre en relief à quel point le discours de l'agresseur pour se défendre, le fameux "des fois elles disent non mais elles le veulent quand même", est ridicule. En effet, si quand on dit "non" on espère que la personne arrête de nous tordre le bras, on aimerait aussi que, quand on dit ce même "non", la personne arrête de nous forcer dans un acte sexuel. On retrouve la notion de consentement dans le couple que forment Tyler et Jules également. Je vous assure, demander à l'autre "est-ce que je peux t'embrasser ?", au moins la première fois, c'est ultra sexy. Mais également, laisser du temps à l'autre, la/le laisser venir à vous à son rythme, lui demander si elle/il est d'accord, c'est une forme de respect.



   Le consentement est un respect mutuel des accords sur lesquels est fondée une relation entre deux individus. Cela est valable pour tous types de relations, dont d'ailleurs aucune n'est critiquée ou rabaissée dans la série. Ophelia est une fille qui se laisse porter, ne veut pas d'attaches, et c'est ok pour tout le monde. Jules préfère les relations sérieuses, et c'est ok aussi. L'important, ce n'est pas comment on gère sa propre sexualité, mais le respect de celle-ci par l'autre.

Et l'accompagnement des victimes, dans tout ça ?

 

   Si je tiens à vous en parler, c'est que vous doutez bien que ce n'est pas un sujet bien glorieux. Au moment où l'intrigue de la série prend place, on se situe pendant cette période de la "gestion" d'un viol, pour une victime, pour son entourage, pour son agresseur, la série prend le sujet à bras le corps et le décline dans toute sa réalité.
   Quand on fait face à une telle expérience traumatique, on peut avoir tendance à le garder pour soi. Par honte, par peur, par déni, peut-être. C'est ce que choisit de faire Jules au début : elle garde son secret pour elle, secret qu'elle partage avec son agresseur qu'elle est obligée de voir tous les jours. C'est très difficile de l'admettre, mais le mieux, c'est d'en parler à quelqu'un. Les choses commencent à aller mieux pour Jules dès le moment où elle assume à voix haute son viol. Il y a notamment des associations qui aident les victimes, par exemple le Collectif Féministe contre le viol, dont vous pouvez retrouver les actions et toutes les informations en cliquant ici ; de même, vous pouvez vous adresser aux plannings familiaux ou aux hôpitaux, si vous ne pouvez ou ne voulez pas en parler à vos proches. En France, vous pouvez vous renseigner sur qui contacter en cas de violences sexuelles sur le site http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Le-viol-l-agression-sexuelle.html, il y aura toujours quelqu'un pour vous aider et vous écouter si vous les appelez. Ne restez pas seul(e). C'est le message que veut véhiculer la série : vous ne serez jamais seul(e) dans votre cas, et c'est ok pour vous d'en parler.



   Tout le principe de la série repose sur ce concept : les victimes de viol ne sont pas aidées par la justice, et les coupables jamais punis. Comme le dit Nate, c'est sa parole contre celle de Jules, et plus une victime attend pour porter plainte, moins il y a de preuves sur lesquelles s'appuyer. De plus, le fait est que nous vivons dans une société patriarcale, dans laquelle la voix d'un homme a plus de poids que celle d'une femme. C'est pour cela que Jules et Ophelia prennent les armes pour aller venger les jeunes filles qui se font agresser et ne se sentent plus en sécurité sur le campus universitaire. Quitte à ce que la justice ne puisse rien pour elles, les deux jeunes filles font la loi à leur manière. Cependant, la série ne fait pas l'apologie de la violence comme une solution, mais, par ce biais, elle met en lumière le désarroi des victimes et le manque de solutions qui existent pour elles.



   La série démontre le manque de prise en charge des victimes par des exemples frappants : au fur et à mesure que celle-ci avance, le cas de Jules est développé un peu plus en profondeur. On la voit aller à l'hôpital où le personnel l'examine et l'écoute, lui dit qu'elle est vraiment courageuse. Le courage de Jules est d'ailleurs souvent évoqué dans la série : le courage de se battre, le courage de parler de son viol à voix haute, le courage de porter plainte. Dans la lignée de la dénonciation de la culture du viol, on retrouve le classique interrogatoire par la psychologue de l'université, à base de questions accusatrices "Aviez-vous bu ?" "Que portiez-vous ?" "Avez-vous dit non ?" (Sachant que "non" peut être dit de différentes manières physiques, pas seulement par le langage : en se débattant, en pleurant, en restant immobile) ce qui minimise le traumatisme de la victime et la culpabilité du violeur. Poser ces questions, c'est insinuer que la victime est aussi coupable que le violeur, or, le seul responsable d'un viol, c'est le violeur. Qu'importe les vêtements qu'elle portait, qu'importe son état d'ébriété, les seules questions légitimes devraient être "Le vouliez-vous ?" et "Comment vous sentez-vous ?". La série met aussi en relief l'extrême difficulté de mettre en examen un agresseur qui vient de milieux sociaux plus aisés, des agresseurs qui ont moyen de faire pression sur la justice aussi.

Sujet grave sur toile de fond comique


   Une de mes plus grandes surprises, en ayant découvert la série, est que je ne m'attendais vraiment pas à découvrir un show télévisé traitant des violences sexuelles et être en même temps à ce point drôle : il n'y a pas un épisode où je n'ai pas explosé de rire. Réussir le pari de parler de culture du viol d'une manière intéressante et pas cent fois rabâchée, et d'en parler bien, n'est pas la seule qualité de la série. Cette série est drôle ! L'humour ne vole pas bien haut cependant, ce sont beaucoup de blagues scatologiques et de l'humour noir, et aussi souvent du comique de situation. Mais cela fait que le show se laisse regarder, et l'humour agit comme un grand verre d'eau que l'on boit pour mieux faire passer la pilule. Il agit de manière ludique : attirer le téléspectateur pour mieux lui apprendre des choses essentielles. 



   Il est terriblement dommage que la série n'ai pas trouvé son public. Elle a affiché quelques unes des pires audiences de la chaîne MTV, avec seulement 310 000 téléspectateurs réunis pour le season finale. Piètre performance pour une série de qualité, qui n'a à mon avis pas assez été médiatisée. Si je n'étais pas active aussi souvent sur Twitter d'ailleurs, je n'aurais jamais découvert la série, et je n'aurait jamais pu apprécier cette pépite que j'ai dévoré. C'est dommage parce que la saison 1 se termine sur l'intrigue qui est relancée pour une potentielle saison 2, qui ne viendra pas, laissant la série inachevée. 

   Pour conclure, je dirais que Sweet/Vicious accomplit un sans faute dans tous les domaines : que ce soit l'intrigue, le message diffusé, les personnages, tout est parfait, et à part un ou deux détails absolument sans importance, il s'agit d'un véritable coup de cœur pour moi.

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jeudi 18 mai 2017

Sense 8 | Chronique Série

Titre original : Sense 8
Créée par : Lana et Lily Wachowski
Origine : Etats-Unis
Genre : Science-fiction, action, drame
Première diffusion : 5 juin 2015
Sur : Netflix
Vue en : VOSTFR
S'étend sur : 2 saisons, 23 épisodes
Statut : En production
Avec : Brian J. Smith, Aml Ameen, Bae Doona, Jamie Clayton, Freema Agyeman, Tina Desae, Tuppence Middleton, Max Riemelt, Miguel Angel Silvestre, Terrence Mann, Naveen Andrews, Daryl Hannah.
   Pitch : Eparpillés au quatre coins du monde, huit individus sont liés par une connexion étrange qui leur permet de partager des expériences intellectuelles, émotionnelles et sensorielles, et sont capables d'intervenir dans leurs réalités respectives. Ce sont les Sensitifs. Ils ne sont pas seuls. Et ils sont recherchés par une organisation aux desseins obscurs. 
    A moins que vous ayez vécu dans une grotte elle-même située à l'intérieur d'un gouffre ces deux dernières années, vous n'avez pas pu passer à côté d'une des séries les plus innovantes de Netflix : Sense 8. Je suis moi-même un peu passée à côté du phénomène à l'époque parce que l'engouement autour de la série m'a fait peur. J'avais regardé le premier épisode au moment de la sortie de la saison 1, et je me souviens avoir été un peu déçue, mes attentes envers la série ayant été trop élevées par rapport aux retours que j'en avais reçu. A l'occasion de la sortie de la saison 2, attendue par tous les fans comme le Messie revenu sur Terre, j'ai décidé de donner une nouvelle chance à la série, et qu'est-ce que j'ai bien fait.



   Mon avis sur la série est cependant en demi-teinte, et il y a eu deux grandes périodes dans mon visionnage de Sense 8 : une première période où j'ai été un peu perplexe, ennuyée, circonspecte, et une autre où j'ai été totalement séduite, et où j'ai encensé la série.
   La première période a duré une bonne partie de la première saison. Le début est très lent, la série prend énormément de temps pour introduire les huit personnages et leurs arcs narratifs respectifs. Alors certes, je comprends que huit personnages, c'est difficile à présenter succinctement, mais en attendant, l'intrigue principale avance peu, et on s'ennuie pendant cinq épisodes. Et cinq épisodes, c'est long, dans une série.
   De plus, je trouve les réactions des personnages parfois un peu incohérentes : personnellement, et je pense que c'est pareil pour une grande partie d'entre nous, si j'avais découvert que j'étais liée par une sorte de lien psychique à sept autres personnes sur Terre qui peuvent m'épier pendant que je prends ma douche, j'aurais probablement flippé et j'aurais cherché tout de suite des réponses à mon état. Mais ils ont l'air de le prendre plutôt bien écoutez, et ils ne commencent à chercher l'origine de leur état que dans la saison 2. Alors oui, ils ont peut-être d'autres situations qui requièrent leur attention, comme une chasse à l'homme et des problèmes familiaux, mais ça ne coûte rien de se poser la question et d'essayer d'y réfléchir, surtout qu'ils sont huit à penser, dont une hackeuse et une pharmacienne.
   Un autre problème qui vient du concept même de la série, c'est que la relation qui unit les Sensitifs est un peu trop puissante. A eux huit, ils paraissent invincibles, entre la championne de kick-boxing, le cambrioleur, l'acteur, la pharmacienne, le policier, la hackeuse, rien ne semble être impossible pour eux et aucune situation ne semble être inextricable. Finalement, je ne me suis jamais vraiment inquiétée pour eux, et la question n'est pas "est-ce qu'ils vont s'en sortir ?" mais plutôt "Comment ?".
   Je dois aussi vous prévenir que la série est très graphique, donc si vous avez une âme sensible, je préfère vous le dire. Il y a notamment deux scènes, dans les épisodes 10 et 11 de la saison 1, que vous risquez de ne pas supporter, surtout si, comme moi, vous êtes tocophobes.



   Je sais que je critique beaucoup, en négatif, depuis tout à l'heure, mais rassurez-vous j'ai énormément de choses positives à dire sur la série. Premièrement, c'est la première série dirigée par les sœurs Wachowski. Pour rappel, il s'agit des réalisatrices de la saga Matrix et de l'excellent V for Vendetta, ce qui laissait présager à la base une production de qualité. On reconnaît la direction des deux réalisatrices dans les scènes d'action et de combat notamment, ce sont des scènes parfaitement exécutées, maîtrisées et d'un esthétisme rare, d'un degré de perfection rarement atteint. La série est un plaisir pour les yeux : le travail de la couleur est magnifique, la photographie est souvent à couper le souffle, les acteurs superbement dirigés, et très talentueux.



   On a l'impression de voyager avec cette série. Le récit est fait de la même façon que pour Game of Thrones : à chaque scène, on change de décor, d'endroit et de personnage. Au début on est à Bombay, ensuite on fait un tour à Nairobi, on passe aux Etats-Unis, au passage on visite le Mexique puis on part pour Berlin en passant par l'Islande, pour finir à Séoul. Tout ceci à chaque épisode. La série a un côté international, elle célèbre ainsi le monde et ses habitants, les différences et les similitudes, l'entraide et l'amour.



   Les personnages sont tous hyper attachants et touchants, et la série est centrée essentiellement sur eux. Une fois qu'on a compris ça, on apprécie d'autant mieux la série. Ils ont tous une histoire assez triste : Nomi est une femme transgenre qui peine à se faire accepter par sa famille ; Capheus a une mère malade et a du mal à rassembler l'argent nécessaire pour la soigner ; Lito est un acteur qui cache son homosexualité pour garder son travail ; Riley a dû s'exiler à Londres, loin de son père en Islande qu'elle aime plus que tout, pour le protéger ; Will est hanté par le souvenir d'une petite fille assassinée dans son enfance, un cas non résolu ; Kala est fiancée à un homme dont elle n'est pas amoureuse ; Wolfgang est traumatisé par son enfance avec un père violent et une histoire familiale complexe ; Sun est la fille d'un puissant homme d'affaire qui ne l'a jamais considérée comme sa fille. Chaque personnage doit faire face à ces problèmes qui paraissent irrésolvables. Mais l'important, c'est qu'ils ne sont plus seuls. Ils sont tous ensemble, une seule et même personne à présent, et ils sont là les uns pour les autres, pour s'entraider. C'est tendre, c'est beau, c'est touchant, c'est magnifique, la relation qu'ils entretiennent tous ensemble. C'est une relation très puissante, mais néanmoins étrange, qui les relie.



   Sense 8 est une série très importante à mon sens, très bien réalisée, et magnifique. J'ai émis des réserves sur la saison 1, mais la saison 2 est un pur chef d’œuvre et un coup de cœur. Elle a ses défauts bien sûr, elle n'est pas parfaite, et peut en rebuter certains. mais je pense qu'il faut s'accrocher. Cette série fait passer un message d'amour et de tolérance bien trop important pour être ignoré, dans une société où la haine et l'intolérance sont de trop. Et le meilleur remède contre l'intolérance, c'est la connaissance, la meilleure façon d'aimer, c'est de comprendre, et d'apprendre.
  

dimanche 14 mai 2017

Le Visiteur du Futur | Chronique Série

Titre original : Le Visiteur du futur
Créée par : François Descraques
Origine : France
Genre : Web-série, Science-Fiction, Comédie
Première diffusion : 27 avril 2009
Sur : Dailymotion/Youtube
Vue en : VO
S'étend sur : 4 saisons, 57 épisodes
Statut : Terminée depuis le 15 juin 2014
Avec : Florent Dorin, Raphaël Descraques, Slimane-Baptiste Berhoun, Mathieu Poggi, Justine Le Pottier. Isabel Jeanin.
   Pitch : Raph est un jeune homme sans histoires qui vit paisiblement avec ses amis Tim et Léo, quand un jour de 2009, un curieux personnage couvert de sang apparaît comme par magie devant lui grâce à une machine bizarre qu'il porte au poignet. Prétendant venir du futur, le visiteur tente de prévenir Raph des conséquences désastreuses de ses actions, même les plus anodines, sur le futur.
   Une fois n'est pas coutume, je vais aujourd'hui vous parler d'une série française. Oui oui. Non, restez ! Vous allez voir, je vais tenter de détruire les clichés que vous pouvez avoir sur la production de l'audio-visuel française. Oui, la France fait beaucoup de trucs médiocres dans ce domaine, non, elle ne fait pas que ça. C'est seulement qu'on a une fâcheuse tendance à mettre en avant la médiocrité, surtout dans notre pays. Mais si on cherche bien plus loin que ce qu'on nous propose, on peut trouver des séries très chouettes, et Le Visiteur du Futur en fait partie.
   Le Visiteur du Futur est assez particulière dans son genre, c'est ce qu'on appelle une web-série, une série qui a été publiée en premier lieu sur une plateforme de visionnage de vidéos d'Internet, comme Youtube ou Dailymotion. Vous pouvez trouver la série facilement sur la chaîne Youtube Le Visiteur du Futur, ou sur le site Le Visiteur du Futur. La série suit d'abord le personnage de Raph, un garçon un peu mal dans sa peau. Il aime les filles mais elles le lui rendent mal, et il passe principalement son temps avec ses copains Tim et Léo. Un jour, dans un parc, assis sur un banc, il s'apprête à jeter sa canette de bière, quand soudain, un personnage très étrange apparaît et le stop net d'un "Ne jette pas cette canette, parce que sinon voilà ce qu'il va se passer !". Ce visiteur prétend venir du futur, voyageant entre le 25è et le 21è siècle pour dissuader Raph du moindre de ses gestes qui pourraient mener, dans tous les cas, à la fin du monde dans le futur. Après des semaines à lui casser les pieds, Raph va accepter d'aider le Visiteur, ainsi que d'autres personnages qui se joignent à eux, à changer le futur dévasté.



   Ce que je peux vous dire à propos de cette série, c'est que... NON ! Ne regardez pas cette série ! Parce que sinon, voilà ce qu'il va se passer : vous allez commencer par regarder le premier épisode, vous allez vous dire "Sérieux, la qualité est pourrie, on dirait qu'ils filment avec leurs téléphones, et puis franchement, ils savent tourner qu'en extérieur ?" Mais bon, les vidéos sont pas très longues alors vous vous dites que vous allez regarder la première saison en entier, MAIS c'est là le piège ! Vous allez devenir totalement accro à cette série, vous allez vous prendre d'affection pour tous les personnages, Raph, le Visiteur, le Dr Castafolte, et puis vous penserez "Holy shit, c'est du lourd cette série, pour un truc amateur !" Alors vous vous dites que vous allez regarder la saison 2, puis la 3, et vous allez le faire ! Et vous allez adorer ! Et soudain vous allez vous souvenir qu'il vous faut boire et manger, alors vous allez vous faire cuire des pâtes, et revenir les manger devant votre série. Et soudain, Florent Dorin va faire une tête très drôle sur votre écran au moment où vous enfournez une pâte dans votre bouche, et vous allez éclater de rire et vous étouffer avec cette pâte et MOURIR, et ensuite vos parents découvriront votre corps et décideront de se venger, il vont alors mener une guerre contre le monde des séries, ce qui conduira dans une centaine d'années à LA FIN DU MONDE, alors vous voulez vraiment mourir, c'est ça que vous voulez ? Alors ne regardez pas cette série, ne regardez pas cette série, n'ouvrez pas Youtube, ne... Hum, désolée. C'est l'effet Le Visiteur du Futur.



    La série débute en effet avec très peu de moyens, on a la sensation qu'ils tournent avec la caméra de leurs téléphones, les décors sont surtout extérieurs ou ce qui est vraisemblablement l'appartement des acteurs, le rendu fait donc assez amateur, mais la série ne manque pas de charme. Les acteurs sont tous très bons et l'intrigue est prenante. Avec le temps et la montée en popularité de la série, ils ont accès à plus de moyens, et la différence entre la saison 1 et la 4 est fulgurante, ils peuvent utiliser des fonds verts, et les effets spéciaux sont meilleurs.
   Florent Dorin et Raphaël Descraques notamment, ont un fort potentiel comique qu'ils exploitent très bien dans cette série, et j'adore leur duo. Quelques têtes connues dans le paysage de la comédie française viennent se rajouter au casting, comme Simon Astier, mais ils viennent surtout du collectif Golden Moustache, comme Justine Le Pottier, qui est principale ou encore FloBer, qui lui est récurrent en saison 4.



    Il y a beaucoup de similitudes entre Le Visiteur du Futur et une autre série que j'aime énormément, et qui s'appelle Doctor Who. Le personnage du Visiteur, comme celui du Docteur, est très mystérieux, on ignore jusqu'à son nom qu'il garde secret, et voyage dans le temps grâce à une petite machine-bracelet, comme le Docteur avec son TARDIS, et avec des compagnons pour sauver le monde. En attendant, son propre monde, Paris en 2250, est complètement dévasté par la guerre, comme la planète du Docteur. La ressemblance m'a sauté aux yeux dès le départ, et ça a sans doute joué dans mon appréciation de la série dès le premier épisode. Mais la série n'est pas du tout un copié-collé, vous vous en rendre compte, mais on sent l'inspiration de la série britannique tout de même. En tous cas, si ce n'est pas le cas, la coïncidence est belle.



   Je vous conseille fortement cette série. Déjà, parce que ça ne fait pas de mal de temps en temps de regarder une bonne série de chez nous, et c'est à mon avis une des productions dont la France devrait être le plus fière. On est capable de faire des choses excellentes dans le domaine de l'audio-visuel en France, et des séries comme Le Visiteur du Futur, mais aussi Kaamelott ou Hero Corp, dont je vous parlerai également un autre jour sur le blog, sont là pour le prouver.

 

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vendredi 12 mai 2017

The Escape Artist | Chronique Série

Titre original : The Escape Artist
Créée par : David Wolstencroft
Réalisée par : Brian Welsh
Origine : Royaume-Uni
Genre : Drame
Première diffusion : 29 octobre 2013
Sur : BBC One (UK)
Vue en : VOSTFR
S'étend sur : 1 saison, 3 épisodes
Statut : Terminée depuis le 12 novembre 2013
Avec : David Tennant, Toby Kebbell, Sophie Okonedo, Ashley Jensen, Jeany Spark, Tony Gardner.
   Pitch : William Burton est un avocat réputé pour n'avoir jamais perdu un seul de ses procès. Sa vie se complique le jour où il doit défendre un client accusé de meurtre, Liam Foyle, que tout incrimine.
   The Escape Artist est sans doute aucun la série la plus courte que j'ai regardé dans ma vie, car celle-ci comporte seulement trois épisodes. C'est ce que j'aime avec les séries britanniques : elles savent quand il faut s'arrêter, même si cela implique de produire à peine une saison. Malgré le fait que la série soit très courte, elle n'en reste pas moins captivante et intense.



   On suit le personnage de William Burton, interprété par l'excellent David Tennant, que l'on a aussi pu voir interpréter dans la série Doctor Who son rôle le plus notable, celui du dixième Docteur. William Burton est un avocat très réputé et invaincu dans tous ses procès. On le découvre le jour où son cabinet lui impose le cas d'un client accusé de meurtre. Tout accuse ce client du meurtre, on le sait coupable, mais William Burton doit gagner ce procès pour son cabinet, ce qui implique de devoir disculper ce criminel. Partagé entre son dégoût pour son client et son travail d'avocat, il gagne tout de même ce procès (ce n'est pas un spoiler, tout cela se fait dans l'exposition) et en sortant de la salle, il refuse de serrer la main de son client. C'est à ce moment précis que tout, dans la vie de William Burton, part en vrille. 



   Je ne peux pas vraiment en dire plus sur la série en elle-même, car c'est ce refus de serrer la main de son client qui déclenche tout le reste de la série, et ce qui apparaît au départ comme une simple série policière lambda se transforme en une chasse à l'homme que vous découvrirez si vous décidez de regarder la série. Celle-ci examine sous toutes les coutures toutes les limites de la justice, en l'occurrence ici au Royaume-Uni, mais c'est valable pour le monde entier. Nos lois actuelles laissent passer beaucoup trop de criminels entre les mailles du filet, mais comment être sûr qu'on enferme bien un criminel ? Les apparences sont souvent trompeuses, et celles-ci sont bluffantes dans The Escape Artist.
    C'est une série anglaise, la réalisation paraît plus lente et plus sobre, mais néanmoins rythmée, que ce dont on a l'habitude dans les séries américaines, c'est ce qui fait le charme des séries anglaises à mon sens. David Tennant est exceptionnel encore une fois dans ce rôle, il est doté d'une intelligence rare qui lui permet de saisir toutes les subtilités de chacun des rôles qu'il entreprend, et c'est toujours un bonheur de le voir à l'écran. A mon sens, avoir David Tennant au casting d'une série, c'est l'assurance de regarder une œuvre télévisée ou cinématographique d'une grande qualité. Il fait partie de ces acteurs que j'admire de manière inconditionnelle, directement placé aux côtés de Gillian Anderson et Emma Watson. De plus, dans cette série, il reprend son accent écossais, qu'il avait laissé tombé pour Doctor Who, vous aurez donc le plaisir d'entendre la belle voix de David Tennant dans toute sa splendeur dans The Escape Artist, si vous regardez la série en VO, ce qui est un plus fort appréciable. 



   On retrouve également Toby Kebbell dans cette série. Je vous en ai touché un mot dans ma chronique précédente sur la saison 1 de Black Mirror, dans laquelle il interprétait le rôle principal pour l'épisode final. Ce n'est guère étonnant, puisque Brian Welsh, qui a réalisé auparavant l'épisode de Toby Kebbell dans Black Mirror, a également réalisé la série The Escape Artist, et très souvent, on travaille avec les mêmes personnes dans le monde des séries télévisées. Encore une fois, Toby Kebbell prouve son talent énorme en interprétant le rôle de Liam Foyle. Il sait injecter le malaise suffisant dans son personnage pour nous donner froid dans le dos devant notre écran, et son duo avec David Tennant est très réussi. 



   Je ne peux en tous cas que vous conseiller de regarder The Escape Artist, et j'espère avoir attisé votre curiosité à propos de cette série. Elle se regarde très vite, en à peine trois heures, même pas un après-midi complet, et vous en ressortirait avec l'impression d'avoir pris une claque télévisuelle. 

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jeudi 11 mai 2017

Black Mirror, saison 1 | Chronique Série

Titre original : Black Mirror
Créée par : Charlie Brooker
Origine : Royaume-Uni
Genre : Horreur, Science-fiction, Thriller, Drame
Première diffusion : 4 décembre 2011 
Sur : Channel 4
Vue en : VOSTFR
S'étend sur : 3 épisodes
Statut : Terminée depuis le 18 décembre 2011
Avec : Rory Kinnear, Lindsay Duncan, Daniel Kaluuya, Jessica Brown Findlay, Toby Kebbell, Jodie Whittaker.
   Pitch : Série d'anthologie dont les épisodes sont tous liés par la thématique de la mise en œuvre d'une technologie dystopique plus ou moins réalisable, et interroge, sous un angle pessimiste et satirique, les conséquences que pourraient avoir les nouvelles technologies sur l'être humain si imprévisible.
    Black Mirror est ce que l'on appelle une série d'anthologie, c'est-à-dire que les épisodes, bien que liés par un même thème, présentent chacun un décor et des personnages différents. La seule autre série que je connais et qui fait exactement la même chose, c'est la série Twilight Zone, connue sous le titre La Quatrième Dimension en France. Pour cette raison, je ne peux pas parler de cette série comme je parle des autres, dans sa globalité. Je vais donc, puisque la série comporte peu d'épisodes par saison, organiser ma critique sous différentes chroniques, découpées par saisons, que je découperais elles-mêmes en sous parties par épisodes, pour pouvoir dire un mot sur chacun. Dans cette chronique, je parlerai des trois épisodes de la saison 1 de Black Mirror, à savoir The National Anthem, 15 Millions Merits et The Entire History of You.

The National Anthem


Réalisation : Otto Bathurst
Distribution : Rory Kinnear, Lindsay Duncan, Donald Sumpter, Tom Goodman-Hill, Anna Wilson-Jones, Lydia Wilson.
Pitch : Après l'enlèvement de la princesse royale, le Premier Ministre britannique est confronté à un énorme et choquant dilemme. L'épisode examine non seulement la question du libre-arbitre dans un environnement politique où la notion de popularité est aisément biaisée et peut être manipulée, mais aussi l'interaction entre les différents acteurs des domaines politiques et médiatiques ainsi que du public devant une situation de crise.
   Je préfère vous prévenir dès le départ : cet épisode est dégueu. Pas dans le sens où il serait mal réalisé ou que les acteurs joueraient mal, tout simplement parce que je me suis trouvée plus que mal à l'aise à un certain moment de l'épisode. Alors vous me direz, c'est le but de la série de mettre dans l'inconfort, de nous confronter aux déviances de la nature humaine face aux nouvelles technologies, mais à part dans cet épisode, ça ne m'est jamais arrivé d'avoir la nausée. C'est pas le meilleur épisode de la série d'ailleurs, c'est dommage qu'il en soit le pilot parce que j'ai failli arrêter de regarder après celui-ci, alors que la série en général est géniale.



   Cet épisode met d'autant plus mal à l'aise qu'il met en lumière ce que l'on peut faire de pire avec nos technologies déjà existantes. La série montre tout au long de ses épisodes des technologies tout droit sorties de la science-fiction, mais la télévision, ça existe depuis la fin du XIXè siècle, et c'est d'autant plus effrayant à mon avis, parce que c'est le genre de choses qui pourraient parfaitement se dérouler dès maintenant, vu le peu de morale dont est capable l'être humain le plus souvent.

   L'épisode fait la critique du voyeurisme télévisuel. Vous voyez, tous ces différents programmes de téléréalités qui popent sur nos chaînes de télévision ? Ou encore, ces programmes de divertissement qui consistent en l'humiliation la plus totale de leurs chroniqueurs, de type Touche pas à mon poste ? Ce ne sont pas des programmes si éloignés de ce que propose ce premier épisode de Black Mirror. Le Premier Ministre britannique va être confronté à un choquant dilemme qui consiste à exécuter un acte dégradant et immoral devant toute l'Angleterre, pendant que le pays entier suivra d'un regard avide le Premier Ministre se donner en spectacle. Un peu comme une bonne partie de la population française adore regarder des gens se prendre un plat de spaghettis dans le slip en suivant une certaine émission de C8.

15 Million Merits


Réalisation : Euro Lyn
Distribution : Daniel Kaluuya, Jessica Brown Findlay, Rupert Everett, Julia Davis, Ashley Thomas.
   Pitch : Tout un prolétariat vit dans des tours futuristes dont ils ne sortent jamais. Certains sont des artistes, d'autres sont condamnés à pédaler sur des vélos pour alimenter la société en énergie. Un des ouvriers, Bing, hérite de la fortune de son frère décédé. Il décide d'en faire profiter une autre ouvrière pour qu'elle accède à un télé-crochet. 
   Si le premier épisode est sans doute le pire de toute la série, le deuxième est mon préféré. Il s'agit d'une satire sur les spectacles de divertissement et notre insatiable soif de distraction. C'est le divertissement pascalien dans toute sa splendeur : la vie de ces gens consiste à pédaler devant des écrans, des publicités, des jeux vidéos, et même dans leurs chambres, seuls, ils sont entourés de publicités et de programmes H24, ce qui les empêche de ruminer leur vie minable et de protester. Dans cette société, soit on consomme du divertissement, soit on est acteur du divertissement, on ne peut pas faire autrement.
   L'acteur qui joue Bing, Daniel Kaluuya, est absolument incroyable. Il n'a aucun dialogue pendant les vingt premières minutes de l'épisode, jusqu'à ce qu'il rencontre Abi, à tel point que je le pensais muet au départ, et on découvre un jeu d'acteur plein de subtilité et de finesse. Il s'ennuie. Il est l'un des rares à passer à travers les mailles de ce filet de trop-plein de divertissement, c'est très clair, et pourtant, l'ennui est un sentiment qui ne devrait pas exister dans ce monde où tous les sens sont sans cesse sollicités. Pourtant, Bing n'est pas réceptible, et dans ce monde où l'on dévore des programmes télévisés, il est le seul à avoir les yeux ouverts, paradoxalement.



    L'épisode met en évidence que l'être humain est un pur produit de consommation. Il est utilisable et recyclable. Tu es trop gros pour pédaler ? Alors tu deviens employé au ménage, et tu ramasses les déchets des cyclistes. Même le haut du panier, et surtout cette partie de la population, est consommable. Tu chantes bien mais sans plus, par contre tu as un joli minois ? Tu seras actrice porno, et tu intégreras les nombreux jeux vidéos et programmes que les cyclistes peuvent regarder sur leurs vélos.
   La série est très pessimiste, alors il ne faut pas s'attendre à un gros bouleversement des choses à la fin de l'épisode, au contraire même. Mais l'ardeur de Bing pour faire changer les choses, sa rage de vaincre, sont stupéfiantes, et son discours de fin d'épisode me donne des frissons à chaque fois.

The Entire History of You


Réalisation : Brian Welsh
Distribution : Toby Kebbell, Jodie Whittaker, Tom Cullen, Jimi Mistri, Amy Beth Hayes, Rebekah Staton, Rhashan Stone, Phoebe Fox.
   Pitch :  Liam Foxwell, jeune avocat en recherche d'emploi, doute de la fidélité de sa femme. Comme presque tout le monde, il a une puce implantée derrière l'oreille lui permettant de stocker ses souvenirs et de les rediffuser quand bon lui semble. Il utilise donc les images en sa possession pour enquêter sur ce supposé adultère et démasquer les potentiels amants.
   Imaginez que, demain, nous soyons capables, grâce à une minuscule puce sous la peau, derrière l'oreille, d'enregistrer tout ce que l'on voit et entend, et de le diffuser à n'importe qui ? Après tout, nous avons déjà inventé les Google Glasses, alors l'idée ne semble pas si incongrue. Ce serait plutôt excitant, ou terrifiant, à votre avis ? C'est la problématique de cet épisode de Black Mirror. C'est un épisode plus dramatique et plus touchant que les deux premiers, qui étaient plus dans l'action.
   Dans cet épisode, la série adopte un style d'écriture qu'elle reprendra assez souvent à mon sens : exposer une technologie futuriste d'une façon très positive, pour en dévoiler tout l'enfer au fur et à mesure de l'épisode. Ça donne à réfléchir à mon avis, parce que si cette technologie existait alors que je n'avais jamais vu l'épisode, j'aurais pu en être ravie, car j'adorerais pouvoir me repasser de vieilles séquences de souvenirs pour une session de nostalgie. Sans compter que cela pourrait donner lieu à une étude pour soigner certaines maladies dégénérescentes, comme la maladie d'Alzheimer, de pouvoir se repasser ses souvenirs, vieux ou récents. Seulement, j'oubliais que l'être humain est capable du pire, et la question du consentement et de l'intrusion a des limites très floues dans l'esprit de certains, et la dérive n'est jamais très loin. La tentation de l'espionnage, du voyeurisme est toujours là, et certains n'y résistent pas longtemps.



   Encore une fois, la série a choisi la crème de la crème en matière d'acteurs britanniques pour cet épisode. Notamment Toby Kebbell, dont on suit le personnage tout au long de l'épisode, et qui est un acteur incroyable. il joue notamment Liam Foyle dans The Escape Artist au côté de David Tennant, et on a pu y apercevoir également toute l'étendue de son talent. Il joue un personnage qui devient mentalement instable au fur et à mesure qu'il découvre la trahison de sa femme, et cela se fait tout en subtilité. On creuse dans les tréfonds de la psychologie humaine avec ce personnage, et l'acteur est parfait pour ce rôle. Et la sobriété de l'épisode est parfaite pour mettre en lumière un tel sujet. Par ailleurs, l'acteur Robert Downey Jr. a mis une option sur l'épisode pour peut-être l'adapter au cinéma un jour, ce qui prouve assez les bonnes audiences et critiques qu'à reçu l'épisode.


   Pour conclure, je dirais que cette première saison de Black Mirror est assez remarquable. Vous pouvez regarder les épisodes dans l'ordre que vous souhaitez, cela importe peu à mon avis puisque les épisodes sont totalement indépendants les uns des autres. En tous cas cette première saison, malgré un premier épisode que je trouve médiocre, se termine en apothéose avec deux épisodes magnifiques.

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mercredi 10 mai 2017

2 Broke Girls | Chronique Série

Titre original : 2 Broke Girls
Créée par : Michael Patrick King & Whitney Cummings
Origine : Etats-Unis
Genre : Sitcom
Première diffusion : 19 septembre 2011
Sur : CBS
Vue en : VOSTFR, VF
S'étend sur : 6 saisons, 138 épisodes
Statut : Renouvellement potentiel
Avec : Kat Dennings, Beth Behrs, Garrett Morris, Jonathan Kite, Matthew Moy, Jennifer Coolidge.
   Pitch : Max est une serveuse travailleuse qui n'a toujours connu que la misère et la pauvreté. Elle se retrouve à aider Caroline, une nouvelle serveuse évoluant autrefois dans la haute société, mais ayant tout perdu à la suite des fraudes de son père. Max propose à Caroline d'être sa nouvelle colocataire. La série démarre à New York et raconte la vie de ces deux serveuses.
   Je suis totalement passée à côté de 2 Broke Girls quand la série a débuté il y a quelques années, je l'ai découverte seulement l'an dernier, et j'ai vu avec surprise et un peu d'horreur que j'avais 5 saisons et demi à rattraper à l'époque. C'est pas de la tarte déjà pour moi, d'avoir le temps de regarder une saison entière d'une série de Netflix par exemple, qui pope d'un coup en entier, et pas épisode par épisode chaque semaine, alors 5 saisons et demi, j'ai failli abandonner. Mais je me suis délicieusement laissée porter par Caroline et Max et leurs aventures farfelues. 



    L'histoire est celle de Max Black, une serveuse dans un resto un peu miteux de Brooklyn, au caractère pessimiste et désabusé. Elle est pauvre depuis toujours, a des mommy issues et vit dans un appart minable avec un mec douteux. Nous commençons à la suivre le jour où une nouvelle serveuse, Caroline Channing, arrive au resto où Max travaille. Sa particularité, c'est qu'elle est une ancienne riche, qui a tout perdu le jour où on a découvert que son père fraudait. La série va montrer que, malgré leur différence de milieu social, ces deux filles sont capable de travailler ensemble pour se construire une nouvelle vie, toutes les deux. Caroline va devoir hisser la tête hors de l'eau, et souvent ravaler sa fierté, pour pouvoir se reconstruire, et Max va l'aider, d'abord en lui proposant de devenir sa colocataire, puis, sur une idée de Caroline, en s'associant pour monter une boutique de cupcakes. Les deux amies vont s’épauler mutuellement pour sortir de la pauvreté. 



   La série est une sitcom, et est donc essentiellement une série humoristique. Elle ne fera cependant pas rire aux éclats à mon avis, en tous cas je ne ris pas devant 2 Broke Girls comme devant Friends par exemple. L'humour est parfois un peu dérangeant, entre les blagues sexistes de Oleg et celles de tout le monde sur la petite taille et les origines de Han Lee, et cela peut donc rebuter. Cela dit, ce qui peut être porté au crédit de la série, c'est que celle-ci le dit, à travers ses personnages, que ce genre d'humour est oppressif, et c'est le seul point noir majeur que je retire de 2 Broke Girls. En revanche, certaines situations ont réussi à me décrocher des fous rires, et il faut bien admettre que les personnages, même les plus passagers (une pensée pour toi, Deke, que j'adorais et qui a été si éphémère), sont très attachants.



   A commencer par Max, qui est mon personnage préféré de la série. La jeune femme est issue de la classe ouvrière, et a toujours vécu dans la pauvreté et la misère. Elle a eu la malchance de vivre avec une mère qui se souciait peu d'elle et sans père, et a donc dû se prendre en main toute seule et très tôt. Elle collectionne les aventures avec des gars qui sont dans le milieu de la drogue, et qui ne la respectent pas. Elle fait souvent des références à sa vie avec sa mère, mais toujours avec ironie, et elle affiche toujours un sourire désabusé. Derrière une forte personnalité, elle cache un sérieux manque d'assurance et de confiance en elle et ses capacités, et heureusement que Caroline et là pour la pousser à croire en elle et à s'en sortir.
   Si Max est la pessimiste du duo, Caroline est l'optimiste. Elle est solaire, très maniérée du fait de sa haute naissance, et voit toujours la vie du bon côté, ce qui est sans doute la raison majeure pour laquelle elle n'a pas sombré dans la dépression après avoir tout perdu. C'est une battante, et une jeune femme très intelligente et pleine de ressources. Elle a l'idée un jour en voyant Max faire des cupcakes d'allier le savoir-faire de son amie à sa connaissance du monde des affaires pour monter leur propre boîte. Leurs vies étaient aux antipodes l'une de l'autre, et pourtant, elles sont deux faces d'une même pièce, complémentaires dans tous les domaines, et leur amitié est l'une des plus belles que j'ai vu à la télévision.



   La série a l'avantage de mettre sur le devant de la scène essentiellement deux portraits de femmes se battant pour s'en sortir dans la vie. Et le mieux, c'est que c'est par elles-mêmes, toutes seules qu'elles s'en sortent. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on le connaît, le cliché de la femme perdue qui va tomber sur un mec qui va la sortir de sa situation miteuse (coucou Pretty Woman). Mais 2 Broke Girls se rapproche le plus de ce que l'on peut se figurer deux femmes qui tentent de s'élever et s'épanouir dans leur travail : elles sont toutes seules, ne peuvent compter que sur elles-même, gèrent chacune différemment le manque d'argent. Dans la vie, y a pas toujours un prince charmant qui va venir porter nos courses trop lourdes et nous sortir de notre misère. Et bien là, c'est pareil. Leur affaire perce difficilement au départ, Max prend des cours de pâtisserie pour s'améliorer, leur boutique coule, elles changent d'optique. Cette série montre à quel point il est difficile, surtout pour des femmes, de partir de rien pour se hisser sur les échelons et percer dans le monde du travail, et a l'avantage de ne pas "glamouriser" la pauvreté, comme on peut le voir parfois. D'ailleurs, à part Jennifer dans The IT Crowd, je n'ai jamais vu deux personnages féminins de séries se mettre dans des situations aussi peu glamours et "féminines", aussi souvent.



   Bref, 2 Broke Girls est une série que je vous conseille de regarder. Vous allez adorer suivre les aventures de Max et Caroline, et même si l'humour fait parfois grincer des dents, ce n'est personnellement pas pour cela que je regarde cette série, mais bien pour ses personnages, que j'apprécie tous, même si je n'ai parlé que de deux d'entre eux, je vous invite à découvrir les autres. Surtout la géniale Sophie, Han, Earl et Deke, les quatre autres personnages que je préfère de cette série.


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