jeudi 31 mars 2016

La ronde des saisons, tome 2 : Parfum d'automne

Auteur : Lisa Kleypas
Éditions : J'ai lu pour elle 
Collection : Aventures et Passions
Parution : 2009
Ma note : 9/10

Résumé : " Les laissées-pour-compte ", c'est ainsi que se définissent non sans ironie Lillian et Daisy Bowman, car, malgré leurs millions de dollars, elles n'ont pas réussi à trouver un mari durant la saison londonienne. Invitées chez le comte de Westcliff, qui souhaite faire affaire avec leur père, les deux jeunes Américaines sont bien obligées de revoir cet aristocrate hautain qui les prend pour des gamines mal élevées. Lillian n'ignore pas que Marcus de Westcliff la déteste tout particulièrement pour son audace et son insolence. Pourquoi, dans ce cas, lui vole-t-il un baiser dès le premier soir ? Aurait-il perdu la tête ? Veut-il rire à ses dépens ? Quoi qu'il en soit, Lillian est bien décidée à ne pas se laisser intimider par cet insupportable Anglais et ses airs de supériorité...

   A l'approche des partiels, et du stress que ceux-ci exercent sur moi, j'ai décidé de me rabattre sur une lecture agréable et fraîche pour mes périodes de repos, entre deux séances de révisions. Et je n'ai pu résister à l'attraction du deuxième tome de La Ronde des saisons, que j'ai une nouvelle fois dévoré.
   Il n'y aura à priori aucun spoil dans cette chronique, mais je vous invite tout de même à aller lire ma chronique du tome 1 pour prendre connaissance de l'univers de cette petite série bien sympathique.

   Maintenant qu'Annabelle est mariée et heureuse en ménage avec son époux, c'est au tour de Lillian Bowman de partir à la chasse au mari. Et la tâche ne va pas être facile : elle va avoir le choix entre deux personnages plus ou moins appréciables : le comte Marcus Westcliff, un homme qui semble être froid, ennuyeux et autoritaire, et le Lord Sebastian de St Vincent, vicomte de son état, mais aux tendances infidèles peu désirables. Vous devinerez cependant très vite vers qui le cœur de Lillian penche, ce n'est pas le plus important dans ce récit, tout comme ça ne l'était pas non plus dans le premier tome. Le but de ces deux premiers tomes n'est pas de connaître l'identité du mari des deux jeunes filles, mais de savoir comment elles vont parvenir à se marier avec les deux hommes en question. A vrai dire, on pourrait même deviner l'identité du mari de Lillian dès le premier tome.
   
   Annabelle a beau être ma préférée des quatre "laissées pour compte", je me reconnais beaucoup plus dans le personnage de Lillian. Étant américaine, et donc ayant un mode de vie différent de celui adopté par la haute société d'Angleterre, elle porte le même regard sur l'aristocratie britannique du XIXè siècle que nous à notre époque : un regard un peu moqueur face à leurs manières guindées et un peu horrifié face à toutes les règles que les hommes et les femmes doivent observer et apprendre dans la haute société. Elle n'hésite d'ailleurs jamais à mettre les pieds dans le plat et à scrupuleusement transgresser chacune de ces règles, quitte à se faire considérer comme une gamine impolie de temps à autres, mais c'est ce qu'on adore chez elle. C'est une jeune fille pleine de vie, qui ne s'embarrasse pas de manières et n'hésite pas à salir ses robes juste pour le plaisir de jouer à des jeux de plein airs. 
   Une fois de plus dans ce tome, on se rend compte avec cette série que ce n'est pas une simple histoire de romance ; avec ses personnages féminins, Lisa Kleypas porte un regard neuf sur la société britannique du XIXe siècle avec un ton, à travers le regard de Lillian, un peu moqueur sur ses traditions, et n'hésite pas à tourner celles-ci en ridicule à travers le personnage de la comtesse de Westcliff, par exemple.

   J'avoue n'avoir que très peu apprécié le comte Westcliff dans le premier tome, alors qu'on ne fait que l'y apercevoir de temps en temps, mais, comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. Ce personnage se révèle dans ce tome, on en apprend plus sur lui, et il se révèle une personnalité beaucoup plus complexe et attachante qu'il n'y paraît. Je disais dans ma dernière chronique que j'adorais le personnage de Simon Hunt, mais alors lui et Westcliff se battent pour la première place dans mon cœur, ils sont aussi attachants et intéressants l'un que l'autre. 

   J'apprécie toujours autant la plume de Lisa Kleypas, très facile à lire, on entre toujours aussi bien dans le roman, il n'y a que peu de longueurs, c'est tout ce que je demande pour ce genre de lectures. Le petit plus de ce tome, c'est que l'on rit beaucoup, puisque les deux protagonistes, qui ont tous deux un caractère fort, ne vont pas arrêter de se lancer des piques, et se retrouver dans des situations assez cocasses, les lecteurs de ce tome se souviendront d'une certaine scène dans la bibliothèque assez drôle.


    Je vous souhaite d'excellentes lectures, et à bientôt dans une prochaine chronique !

lundi 28 mars 2016

La douce empoisonneuse

Auteur : Arto Paasilinna
Editions : Folio
Parution : 1988
Ma note :  5/10

Résumé : Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez: à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis...
Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. "Arsenic et vieilles dentelles" trempé dans l'aquavit, les rocambolesques aventures de la colonelle sont l'occasion de revisiter l'univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.

   Premier Paasilinna, et premier roman finlandais que je lis, et pour le coup, ça a été une lecture plutôt agréable, bien que je sois un peu mitigée par rapport aux personnages, je dois bien l'avouer.
   Paasilinna est roi parmi les rois en ce qui concerne le comique de situation, et l'humour cynique et noir.
  
   On suit les aventures d'une petite mamie, veuve de colonel, qui vit paisiblement dans sa métairie, et qui passe ses journées à s'occuper de ses fleurs et de son chat. Mais très vite, on apprend que sa petite vie n'est pas aussi tranquille que les apparences laissent penser. Chaque mois, le jour où sa pension arrive dans sa boîte aux lettres, le terrible neveu de la vieille dame vient lui piquer sa rente (je suis désolée, il n'y aura aucun nom dans cette chronique, parce que les noms finlandais sont aussi imprononçables que difficiles à écrire). Sauf que la mamie en a marre, et elle se sent prête à tout arrêter, comprenez : se suicider. Il va s'ensuivre alors, à partir de ce moment où la vieille dame prend cette décision, une succession de situations toutes plus loufoques et invraisemblables les unes que les autres : en effet, la colonelle va se concocter un poison mortel qu'elle va transporter partout avec elle afin de se protéger de son neveu en permanence. L'histoire va ainsi se transformer en une grande partie de Kill Bill aux dépens de tous les protagonistes.

   Le problème de ce roman, c'est qu'on ne s'attache pas aux personnages. Le trio de criminels dont le neveu de la colonelle est le chef, est présenté directement comme un groupe antipathique, et présenté comme les ennemis de ce roman, et de la douce mamie. Mais d'un autre côté, on se rend compte que la vieille dame ne vit absolument pas dans le besoin, elle est quand même veuve de colonel, et qu'elle n'a visiblement pas tant que cela besoin de sa rente. Sachant qu'elle laisse vivre son neveu dans le besoin et la misère, on ne peut pas vraiment la prendre en pitié non plus. On a là des personnages loufoques, imbibés d'alcool (oh, tiens, ne serait-ce pas là un cliché dans ces pays du nord de l'Europe ?) qui se retrouvent dans des situations tellement cocasses et bizarres qu'il n'est pas possible de s'identifier à eux.

   La plume de Paasilinna est d'un cynisme délicieux, et je pense qu'il faut être sensible à l'humour noir pour l'apprécier pleinement, au moins dans ce roman, puisque c'est le seul que je connaisse de cet auteur pour l'instant. Il a tout de même un style particulier : il utilise en effet assez peu le discours direct, et privilégie les paroles rapportées indirectement. Cela peut rendre la lecture un peu lourde, car les dialogues dans un roman peuvent être l'occasion d'une pause de temps en temps. Une lecture à conseiller à un certain public, donc, averti et conscient du genre d'humour et de plume de l'auteur.

   Je vous souhaite d'excellentes lectures, et à bientôt dans une prochaine chronique !

dimanche 27 mars 2016

The Book of Ivy, tome 1 : The Book of Ivy

Auteur : Amy Engel
Editions : Lumen
Parution : 2015
Ma note : 10/10

Résumé : Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.

   J'avais très envie d'écrire pour le blog aujourd'hui, mais n'ayant pas encore fini ma lecture en cours, je me suis tournée vers une lecture que j'ai fait au début du mois de février, alors que le blog n'était pas encore ouvert : le premier tome de la duologie The Book of Ivy, de Amy Engel. 
   
   On entre dans un monde tout à fait particulier avec The Book of Ivy. En effet, après la fin de la Quatrième Guerre Mondiale, la petite partie de la population qui y a survécu s'est retranchée dans une petite ville des anciens Etats-Unis, Westfall, ville entièrement protégée par une barrière dans laquelle les habitants vivent avec le peu de moyens qui leurs restent : sans essence et sans électricité, adieu les voitures et les congélateurs par exemple, et voilà le retour de la lessive à la main. 
   Le contexte de fondation de la ville est assez violent. Les habitants se divisèrent en deux camps qui s'affrontèrent pour désigner le président de la ville, et ce n'est pas le fondateur, Mr Westfall, qui remporta la lutte, mais un certain Mr Lattimer.
  
   Nous suivons le personnage de Ivy Westfall, la petite-fille du fondateur de la ville, qui se retrouve dans un sacré pétrin dès les premières pages. En effet, d'après une tradition qui date de la fondation de la ville, les partisans des perdants doivent donner des filles à marier aux fils des gagnants, et le sort, ironiquement, a choisi de marier Ivy à Bishop Lattimer, le fils du président actuel. C'est une aubaine pour la famille Westfall, qui va pouvoir se venger par le biais de Ivy, qui est entraînée depuis toujours par son père et sa sœur à tuer Bishop et le président. Mais parviendra-t-elle à accomplir la mission qui lui a été attribuée, là est la question.
   J'adore le personnage de Ivy car c'est quelqu'un de réfléchi. Endoctrinée par sa famille, elle est persuadée que l'assassinat des Lattimer est la meilleure chose à faire pour sa famille, même si on sent que sa détermination s'effrite quelque peu dès le début. Elle apprend malgré elle à connaître son mari, à comprendre son point de vue, à découvrir sa personnalité, et, allant de révélations en révélations, elle va comprendre que la situation n'est pas manichéenne, chaque famille a des choses à se reprocher, il n'y a pas un côté blanc et un côté noir. C'est un personnage fort, qui est prêt à tout pour que justice soit faite, quitte à renoncer à ses convictions, quitte à faire des sacrifices. 
   J'ai eu un coup de cœur pour le personnage de Bishop Lattimer (oui, même si son prénom est pas terrible, je vous l'accorde...). Je crois que c'est la première fois que je rencontre un personnage masculin de roman dont l'auteure a choisi de mettre le côté féministe en avant. Dans une société qui a reculé technologiquement mais aussi socialement parlant, dans laquelle la femme a malheureusement repris une place de femme au foyer et dont la maternité est redevenue une fin en soi pour elles, Bishop se place en tant que défenseur de la cause féminine. Ça ne le dérange pas, par exemple, que Ivy travaille, il l'aide même à trouver un job, et c'est lui qui fait le ménage et la lessive quand il le faut pour aider à la maison. Pour lui, c'est naturel, il n'y a pas une place de l'homme et une place de la femme pour lui dans la société, tous devraient être égaux, et c'est pour cela qu'il fait partie de mes personnages masculins de romans préférés, et qu'il s'y trouve même sur le podium. En plus de son physique exceptionnel, bien entendu, je ne sais même pas s'il était utile que je le mentionne. 

  L'histoire que présente Amy Engel se concentre plus sur la romance que sur la dystopie, ce qui peut déranger certains, mais cela ne m'a pas embêtée personnellement. Les personnages sont attachants, l'histoire est prenante, il y a des retournements de situation auxquels on ne s'attend pas (à moins que je ne sois particulièrement bon public) et la fin de ce premier tome donne une furieuse envie de se précipiter tout de suite sur la fin de la duologie. La plume de l'auteure est fluide, facile à lire et sans longueurs, on ne s'ennuie pas un instant dans ce roman. C'est une très belle petite pépite, et mon deuxième coup de cœur de l'année après Phobos, alors allez vite vous procurer The Book of Ivy, vous ne le regretterez pas !


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jeudi 24 mars 2016

La ronde des saisons, tome 1 : Secrets d'une nuit d'été

Auteur : Lisa Kleypas
Editions : J'ai lu pour elle
Collection : Aventures et Passions
Parution : 2009
Note : 7/10

Résumé : Comme ses amies Evangeline, Lillian et Daisy, Annabelle Peyton est à la recherche d'un mari. Or la tâche s'annonce ardue pour les quatre demoiselles : la timide Evangeline est affligée d'un bégaiement. Les soeurs Bowman sont américaines et peinent à s'intégrer dans la haute société londonienne. Quant à Annabelle, l'inexistence de sa dot constitue un lourd handicap. Pourtant, il lui faut dénicher un riche époux, membre de l'aristocratie, bien sûr. Autant dire que ce malotru de Simon Hunt n'a aucune chance. Dire qu'il a eu le culot de lui prédire qu'elle serait bientôt sa maîtresse ! Mais qu'attendre d'un fils de boucher ? Non, même s'il s'est enrichi à millions dans l'industrie, il n'est pas un parti envisageable. Et tant pis si elle ne peut oublier le baiser qu'il lui a volé jadis...

    A la base, je ne suis pas trop prédestinée à lire de la romance. J'ai toujours eu ce préjugé (que m'enseigne la société, n'est-ce pas) que cette littérature est une sous-littérature, bas de gamme, qu'elle n'a rien de noble, et que son lectorat est à dénigrer. Ce qui n'est pas vrai du tout, qu'on soit bien d'accord. Merci l'élitisme français qui voudrait que tout le monde lise et aime les mêmes choses en termes de littérature. Lisez ce qui vous plaît, arrêtons de critiquer les goûts de chacun, et le monde se portera mieux. Bref, je m'emballe.  
   Je suis tombée sur cette série en parcourant le blog de Margaud Liseuse, et je suis tombée amoureuse de la couverture de ce premier tome, très fraîche, et qui laisse un goût de soleil très appréciable sur la langue et sur la peau. Et je me suis lancée à corps perdu dans cette lecture.
   
   C'est l'histoire de quatre jeunes filles, au XIXè siècle, qui se qualifient de "laissées-pour-compte" car elles n'arrivent pas à se trouver de maris, ce qui est très problématique dans leur société et à leur époque. Dans ce tome-ci, nous suivons Annabelle Peyton, jeune fille très gracieuse, très belle, et qui attire le regard et la concupiscence de nombreux hommes. Pourquoi n'est-elle pas encore mariée, me demanderiez-vous ? Et bien, il s'avère que la jeune fille n'a pas de dot. Cela fait donc quatre saisons déjà qu'elle fait tapisserie, et que les hommes, notamment Simon Hunt, un fils de boucher qui a fait fortune, attendent que sa dernière saison soit passée pour lui demander d'être leur maîtresse, ce qui serait le comble du déshonneur pour une jeune fille de bonne famille. 
   Vous vous en doutez sûrement, l'intérêt de l'histoire ne va pas être de savoir avec qui Annabelle va se marier, vous le comprendrez presque dès les premières pages, voire dès la 4è de couverture du roman. Non, l'intérêt va être de savoir comment elle va en arriver à se marier, et j'avoue avoir été captivée par l'histoire du début à la fin. Elle a réveillé mon petit côté fleur bleue, qui n'avait pas été titillé depuis Twilight et les romans des soeurs Brontë et de Jane Austen.

   En parlant de Jane Austen, je soupçonne Lisa Kleypas d'être une fan de sa bibliographie, car les décors, ainsi que certains personnages, m'ont fait penser à ceux de Orgueil et Préjugés. Par exemple, le domaine du comte Westcliff, Stony Cross, n'est pas sans rappeler Longbourn, et Annabelle a un caractère semblable à celui de Elisabeth "Lizzie" Bennet : C'est une jeune femme espiègle, intelligente et forte, qui n'a pas peur de tenir tête aux gens autour d'elle, et surtout aux hommes. Les sœurs Bowman, Lillian et Daisy, sont semblables à Kitty et Lydia, bien que ces deux dernières soient dépourvues d'intelligence, ce qui n'est pas le cas de Lillian et Daisy. Quant à Simon Hunt, c'est bien évidemment à Mr Darcy qu'il ressemble. Grand, ténébreux et mystérieux, Annabelle nourrit une grande animosité à son égard, animosité qui va s'effriter jusqu'à tomber en morceaux à ses pieds au fil du roman. 
   L'univers est très sympathique, c'est tout ce que j'aime dans ce genre de romans qui se passent à cette époque : on évolue de bals en bals, de robes en robes, de danses en danses, dans des fêtes somptueuses chez des gens de la haute aristocratie. J'aime particulièrement Stony Cross Park, le domaine dans lequel se passe la plus grande partie du romans, c'est le genre de domaine avec de grands espaces, de grandes étendues d'herbes où se prélasser l'été, et des pièces immenses avec d'innombrables chambres, salons, et salles de bal. Mais le monde de l'aristocratie est aussi un véritable panier à crabes, où les amitiés se lient et se délient, où l'on offre des sourires mielleux en face des gens pour casser du sucre dans leur dos dès que celui-ci est tourné, et où l'on fait du chantage pour obtenir ce que l'on veut. C'est un monde dans lequel il est difficile d'évoluer pour une innocente personne qui vient d'y entrer et qui commence à peine à y faire ses preuves.

   La plume de Lisa Kleypas est assez addictive et fluide, et on entre avec facilité dans le roman. Ce n'est certes pas une lecture complexe, mais elle reste très divertissante et on passe un bon moment de lecture. Ce roman n'est pas un coup de cœur,  mais il garde une place privilégiée dans mon cœur car il m'a fait renouer avec le genre de la romance, et je suis reconnaissante pour ça, car ce sont des lectures très agréables de temps en temps. J'ai hâte de lire les prochains tomes, le 2 m'attendant déjà dans ma PAL, pour continuer les aventures des autres "laissées-pour-compte" et les suivre dans leur quête du mari idéal. Une petite romance d'une très grande qualité, comme je n'en ai plus lu depuis très longtemps, je vous la conseille si vous voulez une lecture fraîche, divertissante et pas prise de tête, qui peut tout à fait s'accorder avec cette période de l'année, au début du printemps ou au début de l'été.

   Je vous souhaite d'excellentes lectures, et à bientôt dans une prochaine chronique !

dimanche 20 mars 2016

Charley Davidson, tome 1 : Première tombe sur la droite

Auteur : Darynda Jones
Editions : Milady
Collection : Bit-lit
Parution : 13 juillet 2012
Ma note : 9/10

Résumé : VOUS SAVEZ, CES MAUVAISES CHOSES QUI ARRIVENT AUX GENS BIEN ? C'EST MOI.
Mon nom c'est Charley et je suis la Faucheuse. Les morts, je connais : j'en vois depuis que je suis née. Des fois, je les aide à faire des trucs du genre laisser un mot à leurs proches ou traquer leur assassin... Ça tombe bien, parce que je suis aussi détective privée ! Pratique, non ? Ce qui l'est moins, c'est que les gens autour de moi ont du mal à y croire. Comme Swopes, l'agent avec qui je bosse : je voudrais qu'il me lâche un peu la grappe.
Cela dit, je pourrais le gérer si je n'avais pas d'autres chats à fouetter... comme ce bel inconnu qui vient me rendre visite toutes les nuits dans des rêves torrides et dont j'aimerais bien découvrir l'identité. 

     Il y a une chose qu'il faut savoir sur moi à partir de maintenant : ma série télévisée préférée est Buffy contre les vampires. Du coup, quand je suis tombée sur Charley en librairie il y a quelque temps, j'ai tout de suit adhéré au pitch de départ. Je veux dire, vous remplacez "Tueuse" par "Faucheuse", et "vampires" par "mecs morts", et vous obtenez à peu près le même univers : c'est l'histoire d'une Élue qui a des superpouvoirs, est entourée d'amis super dévoués et à qui il va arriver des trucs pas super cool. 
    J'ai fini récemment le tome 2, Charley Davidson, tome 2 : Deuxième tombe sur la gauche, mais je trouvais plus judicieux de chroniquer d'abord le tome 1, je pense que vous serez d'accord avec moi.

   Charley Davidson se construit comme ceci : on va suivre plusieurs enquêtes parallèles, généralement deux : la première, ce sera l'enquête en cours de Charley, dans ce tome-ci, le meurtre de trois avocats qui sont venus consulter la Faucheuse après leur mort, et sur laquelle elle va travailler avec la police et son oncle, puisqu'elle est détective privé dans son cabinet (ça aide, quand la victime peut te donner le nom de la personne qui l'a tuée) ; la deuxième, ce sera une enquête plus personnelle, la recherche de Reyes, le jeune homme mystérieux dont Charley est totalement accro et qui vient la visiter dans ses rêves chaque nuit.
   La gestion des deux enquêtes est plutôt bien faite : on ne se perd pas dans les deux enquêtes, on arrive à bien suivre les deux affaires en cours, bien que l'enquête de Reyes prenne le pas sur celle des trois avocats, ce qui n'est pas pour me déplaire, cela dit, car j'ai comme qui dirait eu un énorme coup de cœur pour le personnage de Reyes.

    Charley est un personnage absolument génial : elle fait partie de mon top 10 de mes héroïnes de romans préférées, que je ferai peut-être un jour sur mon blog. Elle est drôle, on ne s'ennuie jamais avec elle, elle est intelligente et forte, mais elle a aussi un petit côté fragile qui la rend authentique, et ne la fait pas passer pour Terminator. Et en plus, elle se laisse parfois aller à son côté midinette adorable qui la rend très attachante. Enfin, elle a un courage et une répartie incroyable, et il en faut, quand la moitié de ton entourage te prend pour une folle parce qu'il t'arrive de parler toute seule aux yeux des autres, puisqu'ils voient pas les morts, les autres, que tu sais des choses sur les victimes qui, si on voit les choses d'une manière rationnelle, sont impossible à savoir, et que les gens refusent de te croire quand tu dis que tu "vois des gens qui sont morts" (t'as la réf de Sixième Sens, le film avec ce garçon flippant ?).  Le petit bémol de ce tome, c'est que Charley a tendance à se blesser très souvent et à se faire tabasser par toutes sortes de gugus pas très sympas, mais c'est la seule chose que je pourrais reprocher.
   Comme je le disais précédemment, gros coup de cœur sur Reyes. Ô, Reyes... *soupir* Le garçon est très mystérieux, et on comprend très vite que, à l'instar de Charley, il a des pouvoirs surnaturels et que, pour une raison qui reste inexpliquée jusqu'à la fin, il est lié à Charley d'une façon très étrange. Il est très fort également, et peut se montrer dangereux pour quiconque se trouve sur son chemin. Chaque nuit, il vient visiter Charley dans des rêves torrides, et on ne peut que baver et envier la jeune femme dès qu'elle ferme les yeux. Reyes est un personnage très attirant qu'on a envie de découvrir un peu plus à chaque fois qu'il apparaît.

   La plume de Darynda Jones est très fluide, sans longueurs, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais : il y a de l'humour et de l'action à chaque page. Elle entre dans le vif du sujet dès les premières pages, et privilégie les portraits en action aux descriptions passives, ce qui apporte du dynamisme au récit. De plus, elle mêle le surnaturel aux enquêtes policières sans tomber dans les clichés du genre. Pour un premier tome, elle frappe fort, et on attend avec impatience l'occasion de lire le tome suivant à chaque fois qu'on quitte Charley et ses aventures rocambolesques. Cette série est un véritable coup de cœur pour moi, et m'a totalement conquise, et je ne peux que vous la recommander.

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jeudi 17 mars 2016

Legend, tome 1 : Legend

Auteur : Marie Lu
Editions : Castlemore
Parution : 2012
Ma note : 9/10

Résumé : June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée. Day est le criminel le plus recherché du territoire. Originaire des quartiers pauvres, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter. Issus de deux mondes complètement opposés, June et Day n'ont aucune raison de se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June va le traquer... Mais est-elle prête à découvrir la vérité ?

   Des dystopies, j'en ai lu. Au collège et au lycée, j'ai étudié 1984 de Georges Orwell, et Le meilleur des Mondes de Aldous Huxley.  J'ai aussi découvert en 2008, dès sa parution, Hunger Games de Suzanne Collins. Et puis par la suite j'ai été prise par la folie des dystopies, jusqu'à en faire un peu une overdose. C'est pourquoi j'ai hésité avant de lire Legend. Et bah j'ai bien fait, tiens. Ce premier tome est tellement bon qu'il m'a volé mon sommeil et que j'ai fait une nuit blanche pour pouvoir le terminer.
   Cette trilogie est assez différente de ce que j'ai connu auparavant. Pour commencer, nous suivons le point de vue alterné de deux personnages, Day et June. Absolument tout les oppose. June est le petit prodige de la République, c'est un peu une Hermione Granger, sauf qu'elle connaît 32 manières de tuer avec un couteau sans effusions de sang. Elle a obtenu un score maximal à l'Examen, a étudié dans la plus grande université du pays, habite dans l'un des quartiers les plus beaux de Los Angeles, et elle aime et veut servir la République. Day est un garçon des quartiers pauvres, et est considéré comme le plus grand criminel encore en vie par la République. Il a d'ailleurs dû aller vivre dans la rue afin de protéger sa famille. Tout oppose ces personnages, mais, par un malheureux concours de circonstances, ils vont être amené à se rencontrer.
    Ce premier tome se concentre finalement très peu sur le côté dystopie, pour s'axer principalement sur la découverte et l'évolution des personnages ainsi que sur la mise en place de l'histoire.

    J'ai eu un énorme coup de cœur pour Day ! Pour un garçon à qui la vie n'a pas fait de cadeau, il a une joie de vivre très communicative. Il est également très protecteur envers les gens qu'il aime, ce qui est à la fois sa plus grande qualité, mais aussi son défaut fatal. il n'hésite jamais à se mettre en danger pour sauver les gens qu'il aime. Et puis, l'auteur fait absolument tout pour qu'on lui imagine un physique de rêve, ce qui ne manque pas de rajouter à son charme et à mon crush, je vous l'avoue. (que voulez vous, c'est tellement facile de tomber amoureux/se de ses personnages de romans préférés...)
   J'ai adoré l'évolution du personnage de June. De petit prodige de la République endoctriné et prêt à se battre pour son pays, elle comprend peu à peu qu'elle se trompe d'ennemis, et d'alliés. Ce n'est pas un personnage influençable, elle réfléchi et elle observe autour d'elle, c'est elle-même qui se fait sa propre opinion, elle ne laisse jamais les autres décider pour elle, et c'est ce que j'adore chez elle. Elle met également tout en œuvre pour que justice soit faite, même si pour cela elle doit désobéir ou violer des règlements, elle fera tout son possible pour que le Bien l'emporte.

   Marie Lu n'hésite pas à tromper son lecteur et à retourner toute l'histoire jusqu'au coup de théâtre. Elle arrive à persuader le lecteur que tout est tel qu'elle l'a expliqué, c'est un univers solide, et on le sent dès ce premier tome, complexe. La leçon à retenir est de ne pas se fier aux apparences, et à faire attention à chaque détail, car le moindre mot est important dans la résolution de cette "enquête" que doit faire le lecteur en lisant (ceux qui ont lu le roman me comprennent)
   Dans tous les cas, foncez en librairie acheter ce premier tome, téléchargez-le sur vos liseuses, car cette dystopie est absolument géniale. Je vous invite à lire Legend, de Marie Lu.

   Je vous souhaite d'excellentes lectures, et à bientôt dans une prochaine chronique !

mardi 15 mars 2016

Phobos, Tome 1 : Il est trop tard pour regretter

Auteur : Victor Dixen
Editions : Robert Laffont
Collection : R
Parution : 11 Juin 2015
Ma note : 9/10

Résumé : Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.

   Ce roman est très particulier pour moi. C'est celui qui m'a fait sortir d'une panne livresque de près de deux ans et demi, de laquelle je n'arrivais pas à sortir. Pendant deux ans et demi, j'ai été incapable de finir un seul roman. Et à cette époque, j'étais en Terminale L, puis je me suis orientée en suivant en Licence de Lettres Modernes à la fac. Autant dire que ça craint dans ces filières-ci de ne pas arriver à lire. Mais Phobos m'en a fait sortir, et c'est pour cela que je remercie infiniment Victor Dixen.

   Mais nous ne sommes pas ici pour parler de moi, mais bien de Phobos. C'est un roman qui mêle la SF, le thriller et la romance avec perfection. Le challenge est relevé, là où ces trois genres réunis auraient pu faire un peu fourre-tout, ils sont ici intelligemment dosés, et c'est un gros avantage.
   La particularité de l'auteur est de nous faire de grosses révélations dès le début du roman, je crois que la première grande révélation arrive quelques pages après le début, ce qui donne le ton et nous met dans le bain directement. Et attention, ce sont de véritables révélations, du genre que l'on peut trouver en fin de romans chez d'autres auteurs. Mais Victor Dixen frappe fort, et il va au-delà de ces révélations, il creuse plus profondément encore son histoire.

   La force de ce roman, c'est qu'il est divisé en quatre points de vue : le point de vue interne de Léonor, notre personnage principal ; le point de vue de Serena, l'instigatrice de l'émission ; celui, externe, de la chaîne Genesis, et enfin le point de vue d'Andrew, un personnage mystérieux qui tente de découvrir les secrets de Genesis. Là où dans Hunger Games par exemple, on a seulement le point de vue de Katniss et on ne sait pas ce qu'il se passe à l'extérieur de l'arène, avec Phobos, le lecteur devient omniscient, et il se fait acteur dans l'émission, en s'identifiant au personnage de Léonor, ainsi que spectateur, à la fois du roman qui est très visuel, mais aussi du show à travers le point de vue de la chaîne Genesis. Et bien sûr, il devient témoin des complots qui se fomentent à travers les yeux d'Andrew et Serena.

   L'autre force de ce roman, ce sont les personnages féminins. Dans ce tome-ci, ils sont presque omniprésents, car on est dans la tête de Léonor, et que celle-ci vit avec les filles pendant cinq mois et ne voit les garçons que très peu finalement.  Mais le personnage de Léonor, par exemple, est absolument génial : elle a beaucoup de caractère, c'est une jeune fille qui a dû s'en sortir dans la vie quasiment par ses propres moyens, et elle s'est forgée une carapace qu'elle pense indestructible. Elle n'est pas montée sur cette navette pour trouver l'amour, mais pour la gloire, et pour être la première à dessiner sur Mars. Mais c'est un personnage qui évolue au fur et à mesure que l'on avance dans ce roman, et sa carapace se fissure.
   Du peu que l'on voit des personnages masculins, mon préféré est Marcus. Je l'ai tout de suite beaucoup aimé, c'est le genre de personnages masculins qui m'attire dans les romans. Mais les autres personnages étant trop nombreux et pas assez exploités dans ce tome-ci, difficile de s'y attacher, c'est peut-être le petit moins pour lequel j'ai enlevé un point au roman, mais en même temps je ne vois pas comment l'auteur aurait pu faire autrement, d'autant plus qu'il les développe un peu plus dans le tome suivant.

   J'ai beaucoup adhéré au côté thriller de ce roman. Vous savez, c'est ce genre de roman qui nous dévoile à nous lecteur, le problème, mais les personnages concernés ne le savent pas, et c'est ça qui nous fait angoisser et tourner frénétiquement les pages pour savoir s'ils vont s'en sortir.
   Et alors cette fin. Cette fin, mes aïeux ! J'étais heureuse d'avoir le tome 2 déjà dans ma PAL avant de finir ce tome-ci, car je n'y aurais pas survécu je pense. Déjà, je suis en train de mourir en pensant à la fin du tome 2, que j'ai fini récemment aussi. Mais c'est Victor Dixen ça, c'est tout lui de balancer une bombe quelques lignes avant la fin, et de nous dire "à dans quelques mois pour la suite !".
   Pour conclure, vous l'aurez compris, je vous recommande chaudement de lire Phobos, tome 1, Il est trop tard pour regretter, et même toute la trilogie Phobos, de Victor Dixen.

   Je vous souhaite d'excellentes lectures, et à bientôt dans une prochaine chronique !

lundi 14 mars 2016

La Passe-Miroir, tome 1 : Les Fiancés de l'Hiver

Auteur : Christelle Dabos
Editions : Gallimard Jeunesse
Parution : 6 juin 2013
Ma note : 10/10

Résumé : Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

   J'ai l'impression de ne vous parler que de coups de cœur, en deux articles. Promis j'essaierai de varier pour le prochain. Mais en regardant ma bibliothèque ce matin, et en voyant le premier tome de La Passe-Miroir, je me suis rendue compte que j'avais énormément envie de le présenter sur mon blog. Vous pouvez me dire en commentaires si vous appréciez que je vous parle d'anciennes lectures également, qu'elles soient plus ou moins récentes dans mon esprit.

   Bon, après ce préambule, je me lance enfin dans ma critique de ce roman. Oui, c'est un coup de cœur, et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. J'ai été quelque peu troublée par le monde dans lequel Christelle Dabos nous emmène, car ce monde est particulier. Voyez-vous, sur l'arche d'Anima, les habitants sont capables d'animer les objets (Anima, animer, vous avez compris) par leur simple présence. De plus, nous atterrissons dans un monde éclaté de partout, qui ne ressemble ni à notre monde, ni à n'importe quel autre monde de roman de fantasy que je connaisse. Enfin, il faut savoir que certains des personnages ont des pouvoirs particuliers, en plus de leur "animisme" : Ophélie par exemple, est capable de lire les objets ainsi que de passer les miroirs.
   Ce que j'ai adoré dans ce roman, c'est qu'Ophélie est une héroïne qui ne ressemble pas aux autres héroïnes que je rencontre dans les livres que je lis. D'apparence un peu banale, elle se cache derrière ses lunettes et sa longue écharpe. Elle est également plutôt discrète, quand elle parle, on l'entend à peine avec sa petite voix. On pourrait penser qu'elle essaie de cacher ce trésor qu'elle porte en elle, son pouvoir, en se fondant le plus possible dans le décor. Tout cela la rend très attachante.

   Ophélie est rapidement obligée de quitter son arche natale. En effet, elle a été fiancée de force à un homme, Thorn, qui habite une arche glaciale et lointaine, le Pôle. Et je dis glaciale, car elle l'est dans tous les sens du terme : la température en hiver y est polaire, et les habitants de la cour où Thorn emmène sa fiancée entretiennent des rapports litigieux. J'aime à dire que c'est un peu "Game of Thrones en Antarctique", car il va y avoir des intrigues de cour, des complots, parmi lesquels Ophélie va devoir se cacher et évoluer à la fois.
   Même le personnage de Thorn est à l'image de son arche : il est démesurément grand et mince, avec des cheveux d'un blond presque blanc, et une attitude renfrognée et détestable. Ce n'est pas un personnage que l'on apprécie de prime abord, mais au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture du roman, et qu'on le découvre, on ne peut pas s'empêcher d'avoir de l'affection pour lui. On comprend qu'il a dû se forger une façade pour survivre à la cour du Pôle.
   J'ai été séduite par la diversité des personnages : on voit par le biais des personnages de la cour, Berenilde et Archibald entre autres, les dessous et les dangers de cette cour, et avec les personnages de Renard et Gaëlle (oui, c'est la première fois que je rencontre un personnage de roman qui porte mon prénom, je n'en suis toujours pas remise) on voit le revers de la médaille, on entre dans le monde de ceux qui servent la cour sans relâche. Par ailleurs, entrer dans ce monde permet d'observer la cour du Pôle, de prendre du recul par rapport à celle-ci.

   Ce roman m'a surprise, parce que je ne m'attendais vraiment pas à ça lorsque je l'ai ouvert pour la première fois. J'ai été portée par la plume de Christelle Dabos, et je n'ai pas vu les pages défiler. J'avoue que j'ai également été surprise par la fin, j'avais tout imaginé, sauf cela. C'est en cela que j'ai eu un coup de cœur pour ce roman. Il est classé dans la catégorie "littérature jeunesse", pourtant je ne le recommanderais pas tout de même à de très jeunes lecteurs, mais je le conseillerais aux adolescents ainsi qu'aux jeunes adultes, et même aux adultes un peu plus âgés, par ailleurs. Je ne peux que vous pousser à lire La Passe-Miroir, tome 1 : Les Fiancés de l'Hiver, de Christelle Dabos.


https://buffyslibrary.blogspot.fr/search/label/Coup%20de%20c%C5%93ur

dimanche 13 mars 2016

Les gens heureux lisent et boivent du café

   Auteur : Agnès Martin-Lugand
   Editions : Pocket
   Parution : 6 juin 2013
   Ma note : 10/10

Résumé : "Ils étaient partis en chahutant. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux."
 Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage, elle décide de s'exiler en Irlande, seule.
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper...
   Ce roman frappe fort, dès le début, dès la première page. Il assène une gifle qui ramène à la réalité : ce roman ne va pas nous conter une belle histoire, mais une histoire dure, une histoire triste, celle d'une femme qui a tout perdu en laissant sa fille partir avec son mari en voiture. C'est une histoire qui pourrait être réelle, le genre de faits divers sur lesquels se posent nos yeux le matin, quand nous ouvrons notre journal, devant un café ou un thé, devant notre bureau au travail, ou notre poste de télévision à la maison, et auxquels on n'apporte que peu d'importance, ils n'ont pas d'incidence sur notre vie.
      Seulement là, si. Nous sommes directement transportés dans la tête de Diane, nous partageons ses pensées, sa détresse, elle est nous, nous ne formons qu'une seule personne. Et c'est pour cela que ce roman nous prend aux tripes : Diane est une personne comme les autres, elle n'est pas parfaite, elle a des défauts, parfois on l'aime, parfois elle nous agace. Elle peut se montrer colérique, égoïste, et c'est ce qui fait l'authenticité du personnage. On rit de ses mésaventures quand elle boit un verre en trop, on pleure avec elle quand tout lui fait penser à Colin et Clara, on fond et on est heureux pour elle lorsqu'elle commence à reprendre goût à la vie.

   J'ai beaucoup apprécié les personnages secondaires également. Notamment Félix et Judith, qui sont véritablement les deux personnages, l'un en France et l'autre en Irlande, capables de faire rire Diane même alors que sa vie et son cœur sont brisés. J'ai beaucoup ri avec eux, moi aussi. J'adore le personnage de Abby, c'est le genre de maman que tout le monde voudrait, capable de tout gérer d'une main de maître dans sa maison et dans la vie de ses "enfants". Jack est un peu plus en retrait dans ce roman, je n'ai pas eu le temps de m'attacher à lui, alors qu'il est plus présent dans la suite de ce roman.
   Et bien sûr, il y a Edward... Non, rassurez-vous, nous n'avons pas changé de roman, je ne suis pas en train de vous parler de Twilight, revenez ! Edward est Irlandais (Aaahh, l'Irlande... avec l'Ecosse, c'est probablement un des pays que je meurs le plus d'envie de visiter), il est beau, il a les yeux couleur de la mer, et il est le voisin de Diane. Absolument insupportable au début, ça l'embête clairement qu'une petite Française vienne troubler sa solitude. Et pourtant, au fil des pages, on apprend à connaître le personnage, et on ne peut pas s'empêcher de tomber amoureux/se de lui.

   J'ai tout de même trouvé quelques petits clichés dans ce court roman, mais qui ne m'ont absolument pas embêtée, puisque je lui attribue le coup de cœur. Et la fin a réussi à me surprendre, je m'attendais à autre chose.
   J'ai lu la suite du roman, La vie est facile, ne t'inquiète pas, dont je vous ferai un article prochainement. En attendant, je ne peux que vous conseiller de lire Les gens heureux lisent et boivent du café, de Agnès Martin-Lugand.


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J'me présente ! (je m'appelle Henri)

   Salut à tous !

   Je m'appelle Gaëlle, j'ai 20 ans, et je vous demande pardon pour la blague foireuse du titre de cet article (en plus, si vous connaissez pas Balavoine, y a des chances qu vous n'ayez rien compris). Je suis un dragon-licorne qui aime vadrouiller avec des hippogriffes et des fées. Bon, je vous mets tout de suite dans le bain : Je suis une amoureuse de la lecture, de la littérature et de l'écriture. J'ai donc ouvert un blog dans lequel j'ai envie de partager une pizza et une bière avec vous me confier à vous, de vous confier mes coups de cœur livresques, ceux qui m'ont un peu moins plu, ceux que je vous recommande vivement, et mes petites pépites cachées.
   J'espère que vous apprécierez de me lire, et en attendant, je vous prépare un premier article sur ma dernière lecture !


   Je vous souhaite d'excellente lectures, et à bientôt dans une prochaine chronique !
 

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